Bâti sur 7 600 m2, ce site historique avait été habité par quelques familles depuis l’indépendance jusqu’au début des années 80 puis fait rebâti en hôtel-bar-restaurant géré par la société de wilaya pour la promotion et le développement touristique puis par un particulier et fermé quelques temps plus tard pour une histoire de crime commis au niveau de cette structure hôtelière.
Depuis ce monument historique il est livré aux vicissitudes du temps en perdant toute sa toiture en ardoise et ses boiseries. A une certaine époque, l’APC avait formulé le vœu de le transformer en clinique médicale et des pourparlers avaient même été engagés avec des spécialistes en la matière, mais hélas la tutelle avait rejeté cette proposition et l’avait maintenu comme structure hôtelière. Sa restauration, qui coûtera selon certains spécialistes la bagatelle de 10 milliards de centimes, est plus que nécessaire avant qu’il ne tombe en ruines. Ce serait dommage pour une si belle architecture, laquelle sous d’autres cieux, aurait été classée patrimoine historique national depuis belle lurette.
“L’étude du Château de la comtesse m’avait servi beaucoup lors de l’élaboration de mon mémoire de fin de stage et je pense que si les autorités consentent à le réhabiliter, il fera une très belle auberge de jeunes… enfin, une structure qui servira et à la jeunesse et à la culture”, nous déclarera Nabila, technicienne en urbanisme.
Un tel joyau bien intégré dans le milieu environnant appelle les consciences à réagir. Il est utile de rappeler qu’il forme avec la ferme Tourneux et la Grotte féérique, les trois sites à visiter dans cette station balnéaire, à condition bien sûr que l’Etat consente à restaurer les deux premiers et à appliquer l’étude faite sur la Grotte quant à l’éventuelle ouverture vers l’ex-RN9 afin d’éviter que les gaz dégagés par les véhicules empruntant le tunnel au niveau duquel est située l’ouverture de cette dernière lui nuisent. Quand est-ce qu’on s’occupera de l’héritage de la comtesse ?
A. Gana