Une nouvelle analyse publiée récemment dans The Lancet montre qu’en 2000, plus de 15 % de la population mondiale est atteinte d’hypertension artérielle (HTA), ce qui donne un chiffre d’un milliard de personnes et suggère qu’en 2025, ce nombre va grimper à 39%, soit 1,56 milliard de personnes hypertendues, a indiqué le président de la Société algérienne d’HTA, lors du 4e congrès sur l’hypertension artérielle organisé hier à l’hôtel El Aurassi. A cette occasion, plusieurs études sur cette maladie, réalisées par des spécialistes étrangers, ont été présentées. En effet, selon les spécialistes, ’’les enquêtes récentes réalisées sur le territoire national sur la prévalence de l’hypertension et l’autre facteur de risque qui l’accompagne, montrent à l’évidence que l’Algérie n’échappe pas à ces prévisions pessimistes de l’OMS’’, en ajoutant que ’’la montée en flèche des complications cardiovasculaires directement ou indirectement liées à l’hypertension artérielle, à l’obésité, au diabète, au cholestérol, à la sédentarité, au tabac, devraient nous préoccuper davantage et surtout nous obliger à travailler ensemble et trouver les consensus de diagnostic à nos spécificités et à nos possibilités socioéconomiques.’’ La Société algérienne d’HTA a réalisé la première étude de prévalence de l’HTA et des facteurs de risque associés sur un échantillon représentatif de l’ensemble de la population algérienne. Cette étude avait pour principal objectif d’estimer la prévalence de l’HTA à l’échelle nationale et de décrire les principales caractéristiques de la maladie. Par ailleurs, le taux des hypertendus en Algérie est estimé à 35%, et touche aussi bien les femmes que les hommes. Selon les études, ’’cette maladie va aller en s’aggravant avec le changement du mode de vie ; l’augmentation de survie et le vieillissement grandissant de la population. Certaines régions comme Alger sont plus touchées, selon les spécialistes. Les Noirs sont plus hypertendus que les Blancs. La prise en charge est très insuffisante et nécessite d’urgence une stratégie pour combattre cette maladie et ses graves conséquences.’’ Cette rencontre, à laquelle ont pris part près de 800 spécialistes algériens et étrangers, a été marquée par la présentation des “résultats des enquêtes nationales sur la prévalence de l’hypertension artérielle et les autres facteurs de risque cardiovasculaires, notamment le syndrome métabolique.’’D’autres communications portant sur “le diabète et ses complications cardiovasculaires, les travaux fondamentaux sur la paroi artérielle, la rigidité artérielle et sur l’endothélium” ont été également présentées.
B. Nawel
