Trois gérants de cybercafés ont réglé les problèmes liés à la mauvaise connexion, qui fait fuir les clients vers les villes limitrophes d’Akbou et de Sidi Aïch, par l’installation d’un système d’émission-réception par satellite lequel leur a coûté trés cher. Ce système, nous dira l’un d’eux, n’est pas fiable comme ils l’auraient souhaité et a aussi ses défaillances caractérisées par les perturbations intermittentes et parfois la lenteur de la connexion. Ceux qui restent confinés dans l’ancien système câblé parlent de la mauvaise qualité de service Internet que leur fournisseur, Algérie Télécom mais ne cherche pas à y remédier. Ils vont encore plus loin en dénonçant la lenteur des interventions lors des fréquentes défaillances. “Les services d’Algérie Télécom mettent parfois des mois avant d’intervenir sur une panne, ce qui engendre un manque à gagner énorme”, dira amèrement un gérant. Et il ajoute : “Depuis le temps que l’on nous parle de l’installation de l’ADSL à Seddouk, le projet reste une chimère et rien ne présage qu’il sera mis en service bientôt”. Ces désagréments font craindre ainsi aux gérants la perte totale de leur clientèle. Outre les mauvaises prestations de service Internet, le chef-lieu de daïra de Seddouk, compte un nombre très insuffisant de cybercafés, lesquels malheureusement, ne suffisent pas aux besoins de la population locale et à ceux des villages environnants. Les cybercafés, durant les heures de pointe se situant entre 18h et 22h sont bondés d’internautes, il faut faire la chaîne et attendre pour pouvoir surfer. Toutes les tranches d’âges trouvent leur compte dans cet outil informatique qui procure divertissements et connaissances, mais les plus accros au net demeurent les jeunes, notamment les lycéens et collégiens qui complètent leurs études par le biais du web. Dans le même ordre d’idées, dans les quatre villages composant Amdoun n’Seddouk qui comptent une population d’environ 5 000 habitants, région ou l’Internet a fait son apparition l’année 2000 par la création du premier cybercafé dans la commune de Seddouk, depuis le vol du câble du réseau téléphonique principal alimentant ces localités en 2001, l’Internet paraît aux yeux des internautes, telle une illusion perdue. Dans la localité de Tibouamouchine, la plus importante, quatre personnes ont accès à l’Internet par le biais du WLL. c’est mieux que rien certes, mais ils se plaignent également de la lenteur de la connexion, certains sites ne s’ouvrent qu’aux heures tardives de la nuit. “Pour mes messages sur Yahoo ou pour discuter avec ma famille en France, sur MSN la plupart du temps, je dois attendre minuit passé pour pouvoir y accéder”, dira un internaute qui ne perd pas de vue tout de même les bienfaits et les plaisirs que procure ce joyau de l’ère moderne quand la connexion est bonne.
“Quand la connexion est bonne j’oublie que je suis en Algérie. De mon bureau, je sillonne le monde”, renchérit-il. Les services d’Algérie Télécom consultés à cet effet ont mis l’accent sur la surcharge des BTS par le nombre de lignes attribuées qui dépassent de loin les capacités. “Dans certaines grandes villes, ces défaillances ont été palliées par un renforcement des BTS. On attend toujours que cela se fasse chez nous. C’est l’unique remède qui puisse exister en ce moment”, dira un responsable.
L. Beddar
