Dabo 2 –FAR 0

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Dans un stade qui n’attire plus grand monde, et les motifs sont légion, la JSKabylie a, encore une fois, prouvé qu’elle est l’ombre d’elle même, en dépit de la victoire face aux Forces Armées Royales du Maroc. Une victoire acquise d’ailleurs grâce à la générosité de l’arbitre béninois, Koffi Kojia, qui a sifflé un penalty imaginaire que l’inusable Omar Dabo a transformé magistralement et un second but du même Dabo qui a profité de la confusion régnant dans la surface de réparation des visiteurs pour reprendre un centre de Hemani et mettre le cuir dans les filets du portier.

Mais il ne faut surtout pas se fier au score. Durant toute la première mi-temps, au cours de laquelle il était immensément impossible de distinguer les visiteurs des locaux et scandaleusement clair que les Kabyles avaient beaucoup de difficultés pour construire un jeu, le cours du match n’avait aucune connotation si ce n’était que les Marocains, conscients de la vulnérabilités des poulains de Mouassa, osaient aller inquiéter le portier kabyle, Chaouchi, et se permettaient même l’audace de faire circuler le ballon sous les yeux hagards des Canaris qui se contentaient de briser le jeu et de faire dans la récupération, mais sans relance, des balles perdues par les coéquipiers d’El Djermouni. Si la première mi-temps était entachée de maladresses dela part des Canaris, il en fut de même lors de la seconde partie en dépit des changements opérés par le staff technique. On voyait certes courir des joueurs comme Meftah, Duoicher et Oussalah, mais rares étaient les occasions qui ont pu être concrétisées.

C’était à croire que les onze joueurs kabyles n’avaient auparavant jamais évolué ensemble. Hormis, Dabo et le gardien Chaouchi qui ont donné satisfaction, le reste de l’équipe est un ersatz raté de Mouassa qui a bien du pain sur la planche.

De plus, il est inévitablement urgent pour les dirigeants de revoir leur copie s’ils désirent aller un peu plus loin en cette joute capitale du football africain. Car pour aller au bout, ce n’est pas avec cette équipe que l’on y arrivera. Enfin, si l’on peut oser un raccourci, il importe de déduire que tant que la jeunesse sportive de Kabylie est composée de joueurs venus d’ailleurs, il ne faut s’attendre à ce que les maillots soient mouillés.

ça prête peut être à contestation, mais ça ne coûte rien d’essayer. La JSK des années 70, 80, qui savait se faire respecter partout où elle évoluait possédait cette caractéristique. Et les résultats étaient à chaque fois au rendez-vous.

Yannis Zafane

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