Souk El Tenine, ville morte hier

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Grève générale et rassemblement populaire, hier dans la ville de Souk El Ténine (dans la daïra de Maâktas), où rien ne prédisposait pourtant cette sympathique localité à virer dans une telle situation. En effet, c’est par suite de l’arrestation d’un jeune de Sidi Ali Moussa, M. Mohamed Tahar Sadoun, 19 ans, dans le différend qui oppose les 9 villages de l’arch et le village Izaouiène que le comité de l’arch en question, a appelé à une grève générale et un rassemblement populaire dans la matinée d’hier. Le jeune détenu aurait pris part dans une altercation qui a eu lieu entre un groupe de jeunes des deux parties antagonistes. Dans une déclaration rendue publique et transmise à l’ensemble des autorités, mais aussi à la presse nationale, le comité de la coordination des neuf (9) villages n’a pas manqué de tirer à boulets rouges sur les “squatters” de la zaouia qui seraient, à en croire aux rédacteurs de la déclaration, à l’origine de cette politique de pourrissement. “Nous assistons à une tension quotidienne nonobstant la médiation et la réconciliation entre les deux familles”, lit-on dans cette déclaration affichée aux quatre coins de la municipalité. Pourtant, le comité des 9 villages “a entrepris plusieurs démarches auprès des autorités pour un règlement définitif de ce problème de la zaouia”. Hier, en tout cas, la grève générale a été massivement suivie au chef-lieu communal où seules les infrastructures publiques, telles l’agence postale, le centre de santé… sont restés ouvertes, excepté l’APC qui a suivi le mot d’ordre de la coordination des neuf (9) villages de Sidi Ali Moussa. Ce comité ne compte pas d’ailleurs rester les bras croisés jusqu’à la satisfaction de leurs revendications : “réhabilitation de la zaouia dans sa vocation initiale, gestion collégiale de la structure et la libération du jeune détenu Mohamed Tahar Sadoun”.

A l’origine de la crise de la zaouia

En effet, la propriété de cette structure religieuse est à la fois revendiquée par le village Izaouiène où elle est située, mais aussi par les neuf (9) villages de l’arch de Sidi Ali Mousa qui estiment que cette célèbre zaouia reste un bien collégial et qu’il est hors de question qu’elle soit uniquement gérée par le seul village Izaouiène. Il mérite de rappeler que les deux parties ont été pourtant reçues récemment à la fois par le chef de daïra de Maâtkas, mais aussi par le wali de Tizi Ouzou qui ont appelé à la sagesse et à un compromis. Mais pour l’heure, la situation demeure tendue et aucune partie ne semble revenir sur sa position au grand désappointement des Téninois qui regrettent franchement cette dramatique tournure des événements.

Idir Lounès

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