L’épopée retracée à coups de pinceaux…

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Organisée sous le patronage de l’Etablissement Arts et Culture, la Médiastor d’Agha (Alger), abrite une exposition de tableaux de peinture variés, intitulée « 5 juillet, 45 ans après », de trois jeunes artistes, qui ont pris l’initiative de célébrer la fête de l’Indépendance. Cette exposition se tiendra jusqu’au 16 du mois en cours. Ces trois artistes-peintres : Amri Mohamed, Benidiri Rédha, et Bezia Cheddad, ont réalisé des œuvres spécialement destinées à cet événement qui est la célébration de la fête de l’Indépendance et de la jeunesse, d’une part, et pour mettre leurs tableaux sous les feux de la rampe d’autre part. Pour ces artistes, il ne s’agit pas de fêter l’événement de façon banale, mais de perpétuer l’épopée de la Révolution qui n’est pas seulement, ainsi, un événement à fêter ! Le plus important, c’est de le garder toujours dans nos mémoires et dans nos cœurs, et de conserver la mémoire de l’histoire de notre pays ainsi que la dignité de l’Algérie. Par conséquent, et pour cela, durant cette exposition, ces jeunes artistes ont présenté des tableaux réalisés individuellement par chacun d’eux ; Amri Mohamed, né en 1981 à Alger, a suivi des études en commerce et marketing à Dely Brahim puis s’est tourné vers le métier de graphiste, peintre et autodidacte, pour lequel il avait un don. Lors de cette occasion, il a présenté cinq tableaux : « Les chemins du 1er Novembre », « La médaille du général Macieus », un tableau à travers lequel il rend un hommage à Malika Gaïd qui a été assassinée durant la période coloniale, il voulait, ainsi, passer un message que « la relève existe toujours »… Il travaille essentiellement au crayon et à l’huile dans le style réaliste et orientaliste. Benidiri Rheda, né en 1976, autodidacte, est titulaire d’une licence en français à la faculté de Bouzareah. Après avoir appris les techniques de l’art avec des sujets hyperréalistes, il s’est tourné en 2002 vers un mélange entre le surréalisme et l’abstrait. Il travaille à l’huile sur toile et l’acrylique sur papier. Il a exposé en France, à Aix-En-Provence et à Paris. En Algérie, à la galerie Mohamed-Khedda, la Mediastor d’Agha. Il a aussi participé, récemment, au Salon national de Djurdjura où il a représenté la capitale. Pour ce qui est du troisième artiste, Bezia Cheddad, qui est un enseignant de dessin, il est né en 1982, licencié en arts plastiques à l’université de Mostaganem, où il fut major de sa promotion. Il fait, essentiellement, dans les miniatures à l’aquarelle ou des sujets symboliques à l’huile. Il a participé à plusieurs Salons nationaux et régionaux dont ceux de Cherchell, Tebessa, Mostaganem, et plus récemment, à l’inauguration de la manifestation d’“Alger, capitale de la culture arabe”, et au Salon de Djurdjura à Tizi-Ouzou. Durant cette exposition, il a présenté trois tableaux : “Les entraves” qui représente la révolte d’un peuple longuement soumis à la terreur du colonialisme, “Le pistolet et la bible” qui reflète le degré de sauvagerie du colonialisme, et enfin, un tableau baptisé “L’habit d’un Moudjahid” qui dévoile le drapeau algérien à travers l’habit de ce moudjahid. Ces artistes ont voulu exprimer à travers cette exposition commune la lutte d’un peuple réduit à la misère et dénoncer la sauvagerie de l’armée coloniale vis-à-vis du peuple algérien. Pour bien illustrer cela, les artistes ont présenté une variété de thèmes à travers cette série de tableaux : des acryliques, des aquarelles, et des dessins au crayon, tout en englobant les différents styles (surréalisme, réalisme, symbolisme, miniature…).

K. A. A.

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