L’objectif de cette révision, objet de toutes les controverses, portera notamment, » deux préoccupations primordiales « , dont la finalité est de » consolider le système électoral actuel basé sur la proportionnelle « , a-t-il justifié. Il s’agit en fait de » lutter contre l’émiettement des voix dues à la dispersion des partis politiques, et de leurs programmes « , que » les citoyens n’arrivent plus à faire la distinction « .
En second lieu, le ministre de l’Intérieur s’est focalisé sur » l’élimination du tranbendisme politique « , qui a fait ses preuves à travers l’argent sale qui, selon lui, » a joué un rôle dans l’achat des voix et du cautionnement par des partis de listes de candidatures « . Ainsi, selon le projet de loi élaboré par son département, les partis politiques désirant participer aux prochaines élections, devraient impérativement obtenir au moins 4% des suffrages exprimés lors des trois dernières élections ou, à défaut, « procéder au système de parrainage » dont le principe est de collecter un minimum des signatures auprès des citoyens comme cela se fait à l’égard des indépendants.
» Il n’y aura ni exclusion, ni dissolution de partis politique « , a-t-il tenu à préciser. Seulement, le ministre ne » voit pas d’autres solutions pour mettre fin à ces deux dérives » que de jouer sur le système des parrainages » comme cela se fait dans d’autres pays « , a-t-il encore ajouté. Pour lui, » à l’examen des statistiques des trois dernières législatives « , il a été remarqué un peloton de tête qui regroupe neuf partis et qui de manière plus ou moins constante, ont obtenu plus de 4% des suffrages. Plus loin, d’autres partis, une vingtaine, se situent entre 0% et 3%.
Répondant aux menaces des partis dits « petits « , qui dénonçait cette » dérive autoritaire », Zerhouni réitère ses propos en déclarant que » personne n’est à exclure « , en soulignant que ces derniers » auront toute lalatitude de travailler et d’agir « .
Cependant, il estime que » ces partis doivent naturellement subir des épreuves » quant à leur désir de prendre part aux échéances électorales en imposant un parrainage à travers » la collecte de signatures des citoyens au même titre que les indépendants « . A ce moment-là, ajoute-t-il, » ils seront dispensés de cette procédure « .
Y. Mohellebi
