Les enseignants des cycles primaire et moyen seront soumis à une nouvelle méthode de formation, et ce, selon la spécialité de l’enseignant. La nouvelle consiste à lancer des formations plus spécialisées dans le cadre du système de LMD. La nouveauté sera mise en vigueur à partir de la prochaine rentrée scolaire. C’est ce que M. Boubekeur Benbouzid, ministre de l’Education nationale a annoncé jeudi dernier lors d’une réunion qu’il a tenu avec le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique portant sur la formation au cours de l’emploi.
Le ministre a précisé que « la nouveauté, cette année, en matière de formation des enseignants des cycles primaire et moyen, est l’adoption d’une méthode qui consiste à substituer des programmes basés sur la matière de spécialité des enseignants aux programmes académiques qui leur sont dispensés ». Dans ce contexte, il a cité l’exemple du professeur des mathématiques qui doit suivre une formation dans sa spécialité sans trop s’étaler sur d’autres matières, telle que l’Histoire qui lui sera inutile dans sa carrière. Il faut noter que cette nouvelle méthode ne touchera pas les enseignants ayant déjà entamé leur formation avant cette année. Le ministre a indiqué que cette catégorie poursuivra sa formation normalement dans le cadre de l’ancien système, et ce, jusqu’à la troisième année où elle devra passer au système LMD pour obtenir une licence professionnelle.
Il faut savoir que cette formation n’est pas obligatoire, elle est même facultative, mais M. Benbouzid n’a pas manqué l’occasion de mettre en garde certains maîtres et enseignants âgés de plus de 40 ans.
Il a prévenu que l’abstention des enseignants à suivre une formation se répercutera sur les avantages prévus par le statut de l’enseignant, à l’exemple des promotions et des salaires. Le ministre a également affirmé que cette nouvelle méthode a été adoptée suite à un travail de diagnostic sur les préoccupations exprimées par les maîtres et enseignants. Pour rappel, ces derniers n’affichaient pas leur satisfaction quant à la formation. A maintes reprises, ils n’ont pas manqué de contester la méthode de l’enseignement. Des cycles intensifs de formation qu’ils suivent parallèlement à l’exercice de leur fonction s’étant répercuté négativement sur leur rendement au niveau des établissements scolaires. Notons enfin que l’objectif du ministre est de former d’ici dix ans 214.000 enseignants. Une opération pour laquelle l’Etat a consacré, rien que pour cette année, une enveloppe de 3 milliards de dinars.
Le ministre a, par ailleurs, ajouté que « près de 56.000 maîtres de primaire ont suivi une formation au niveau des instituts nationaux de formation des enseignants, alors que 29 000 enseignants du cycle moyen ont suivi une formation au niveau des instituts de l’enseignement supérieur, et ce, en collaboration avec l’Université de la formation continue (UFC ) ». A ce propos, le nombre des enseignants du cycle moyen devant bénéficier d’une formation, est appelé à augmenter, affirme le ministre en rappelant que M. Harraoubia a assuré la formation d’un plus grand nombre d’enseignants en mettant son secteur à la disponibilité de ces derniers. Dans un autre chapitre, M. Benbouzid a indiqué que les résultats de la réforme du système éducatif qualifiés de » positifs « , seront le thème principal de la conférence internationale de l’UNESCO, prévue en septembre prochain à Paris.
Concernant les nouveaux bacheliers n’ayant pas reçu leurs attestations de succès, afin de faire la préinscription universitaire, il les rassure en soulignant que « l’opération se déroule avec un rythme normal, d’autant plus que la tâche est confiée à une seule partie, l’Office national des examens et concours (ONEC) ». A noter que seuls les bacheliers de deux ou trois wilayas du sud n’ont, jusqu’à ce jour, pas reçu leurs attestations de succès, a-t-il précisé.
L.L.
