Après 9 ans d’absence : Deux albums en préparation

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La Dépêche de Kabylie : comment êtes-vous venu à la chanson ?

Karim Chemlal : j’ai commencé la chanson très jeune, déjà quand j’étais encore écolier, je chantais pour mes camarades de classes. Plus tard, j’ai intégré l’association Assirem du Centre culturel de Chorfa où en compagnie de certains amis, nous avions fondé un groupe de musique. En 1998, j’ai sorti mon premier album de six chansons.

Dans votre premier album, vous aviez touché à tous les sujets. Est-ce que vous étiez influencé par les tendances artistiques de l’époque ou aviez-vous élaboré votre style ?

Je suis avant tout un chanteur polyvalent qui accorde beaucoup d’importance à la poésie. Je crois que la musique doit impérativement être en harmonie avec le poème. Quant au style, je me rapproche beaucoup plus de celui de Kamel Imoula et Tahar Amlikeche, chanteurs de la région qui continuent encore de perpétuer cette tendance musicale qui subsiste toujours.

Vous n’avez pratiquement pas produit d’albums depuis 98, année de la sortie de votre premier album, pourquoi cette longue absence sur la scène artistique ?

Les raisons de cette absence sont nombreuses : d’abord sur le plan artistique, je suis quelqu’un qui fais beaucoup de recherches et qui se donne à fond dans son travail. Je préfère produire un bon album même si cela me prend beaucoup de temps mais j’ai la certitude que c’est un travail qui aura du succès auprès du public que je respecte énormément et que je ne dois pas décevoir. Ceci d’une part, d’autre part, le climat de terreur qui s’était installé à l’époque ainsi que la politique menée par les autorités locales. D’ailleurs, certains responsables ont influé négativement sur ma création artistique avaient programmés la mort du mouvement associatif.

Votre public est sans doute impatient de vous écouter de nouveau, est-ce que vous avez de nouveaux projets ?

Mon public me manque mais je lui réserve une grande surprise. Je travaille actuellement sur deux albums que j’enregistrerai bientôt.

Pouvez-vous nous en dire plus ?

Les deux albums qui sortiront prochainement comportent de nouvelles chansons. Je citerai à titre d’exemple Laâthav, une chanson qui évoque le terrorisme. Ma ttssru maâlic, une chanson qui rend hommage à la femme kabyle. En plus de ces nouveautés, j’ai repris certaines de mes anciennes chansons.

Votre dernier mot

Je remercie le quotidien la Dépêche de Kabylie pour m’avoir donner l’occasion de m’exprimer. Je profite de cette occasion pour lancer un appel aux responsables locaux pour qu’ils viennent en aide aux artistes, les sportifs et tous les jeunes. Je leur dirai : Ayghar ithevram itval dhagwamen ? De même que je déplore l’absence des responsables de la BRTV, notre télévision, qui devrait être plus à l’écoute des jeunes talents et du mouvement associatif sous toutes ses formes. Je m’adresse aux jeunes animateurs du mouvement associatif en leur disant de ne pas perdre espoir, tout en implorant les personnalités du milieu artistique d’épauler les associations et les chanteurs en herbe.

Entretien réalisé par Djamel Moulla

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