La population assoiffée

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“Dans quelques jours, les agents de l’ADE frapperont à nos portes pour encaisser les redevances de consommation d’eau, alors qu’ils ne se déplacent que rarement lorsqu’il s’agit de réparer le réseau de distribution”. Ce sont les propos recueillis auprès de quelques abonnée qui ne savent plus à quel saint se vouer. L’exemple de la commune d’Aït Oumalou, de plus de 13 000 âmes réparties sur seize (16) villages, alimentée en eau potable à partir des stations de Oued Zabta, démontre largement que cette entreprise se confine toujour dans le bricolage. Les citoyens, s’interrogent pourquoi les communes limitrophes de LNI et Aït Aggoucha sont désormais alimentées par la station de Takhoukht nuit et jour, souffre depuis plusieurs jours d’une pénurie sans précédent. Selon les témoignages recueillis, l’eau n’a pas coulé dans les robinets depuis un mois. Cette situation lamentable a fini par générer ces derniers jours chez les villageois un mécontentement grandissant envers les responsables de cette entreprise (lire notre édition du 25/06/2007). Le P/APC, à en croire nos interlocuteurs, n’a ménagé aucun effort pour essayer de soulager ses concitoyens en intervenant à plusieurs reprises auprès des responsables de l’ADE. Efforts restés malheureusement sans suite. En tout état de cause, c’est une situation désolante, où l’on assiste tous les jours à un spectacle d’un autre âge, de va-et-vient de personnes, jerricans et bidons à la main.

“On se demande si cette pénurie est due à la mauvaise gestion des eaux ou simplement au manque d’eau ou encore à des pannes des moteurs de refoulement au niveau des stations de pompage” nous diront des citoyens qui proposent une commission de contrôle, pour mettre un terme à l’anarchie des branchements illicites. Mais en attendant, la population d’Aït Oumalou est décidée cette fois-ci, à aller très loin dans sa démarche si une solution rapide n’est pas proposée.

S. K. S.

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