L’aveu d’impuissance de Aïdouni

Partager

Il a estimé, pour se rattraper que son syndicat n’a pas cessé depuis sa création en 1989 de dénoncer ce phénomène ravageur. En l’absence de statistiques et à en croire ses propos, juste un seul magistrat se trouve emprisonné pour avoir versé dans cette pratique répréhensible.  » Ce n’est pas facile d’apporter des preuves de culpabilité de tel ou tel magistrat « , a-t-il soutenu. Il a rappelé que la lutte contre la corruption est l’une recommandation décidée par le Syndicat lors d’une réunion tenue en mai dernier. Sur un autre chapitre, L’orateur a tenu à démentir l’existence de conflit entre les magistrats et les avocats à l’ombre de la grève, enclenché par les robes noires le mois dernier.  » Il peut y avoir un conflit d’idées mais il n y a pas de contentieux. Le dernier conflit opposait les avocats avec l’administration « , a-t-il indiqué Il s’est porté au secours du ministère de la Justice en affirmant que :  » Les droits de la défense sont respectés  » malgré les cris de détresses des avocats qui affirmaient que leurs droits sont bafoués. S’agissant des pressions exercées sur les magistrats que le professeur Mohand Issad avait évoqué récemment à la presse, M. Aïdouni a tenté de balayer d’un revers de la main l’existence de ces pressions.  » Est-ce qu’il y a des preuves ? », s’est-t-il interrogé et d’ajouter que ce genre de propos parfois sans fondement portent atteinte à l’égard des personnes ciblées. Plus loin, le premier responsable du SNM a reconnu qu’il y a un manque d’effectifs : actuellement au nombre de 3 000 magistrats, dans le corps de la magistrature. Une situation qui engendre, selon lui, une pression dans le travail. L’orateur a souligné que le Conseil d’Etat pour la magistrature a débattu et adopté la charte des magistrats en décembre 2006. Il a annoncé, par ailleurs, que le prochain sommet de l’Union international des magistrats prévu en Norvège va débattre de la question de l’adhésion du SNM algérien à cet organisme. M. Aîdouni n’a pas raté l’opportunité, de cette conférence, pour faire le point sur le dernier forum international de la magistrature tenue la semaine écoulée à Alger avec la participation d’experts étrangers. Cette initiative, selon le conférencier, a débouché sur la nécessité d’établir un statut général pour les magistrats et une Charte d’éthique et de déontologie.

H. Lam.

Partager