L’Opep table sur une demande pétrolière inchangée en 2008

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Le rapport mensuel de l’organisation des pays exportateurs du pétrole, publié le week-end dernier, à l’issue de la réunion du cartel pétrolier à Vienne, a indiqué qu l’Opep va tabler, en ce qui concerne l’année prochaine, sur une augmentation modérée de la demande mondiale de pétrole et sur une progression de l’offre de producteurs concurrents, ce qui réduira, dans ce cas, ajoute la même source, la demande pour sa propre production de brut.

Ces prévisions, qui viennent, en effet, conforter les décisions de cette organisation, notamment l’offre de brut qui est perçue comme suffisante, et que les prix élevés du pétrole reflètent réellement des tensions au niveau du raffinage et d’autres facteurs indépendants de sa politique. « 

Les perspectives du marché pétrolier en 2008 s’annoncent assez similaires à celle de cette année, un maintien des tensions en aval soutenant des prix élevés des produits et des pannes fréquentes dans le raffinage exerçant une pression haussière supplémentaire, en dépit d’un marché du pétrole brut vigoureux  » ont souligné les rédacteurs du rapport.

En chiffres, cette entité, qui regroupe les plus grands producteurs de l’or noir au niveau de la planète, estime que l’augmentation de la demande pétrolière mondiale, pour l’année 2008, sera de l’ordre de 1,34 million de barils par jour (bpj), soit de 1,6% de plus par rapport à l’année en cours.

Tout compte fait, le rapport fera savoir que la demande pour la production de l’Opep, sera de 30,71 millions de bpj, donc en baisse par rapport à celle de 30,78 millions de bpj.

ette quantité est d’ailleurs prise d’une manière exceptionnelle au cours de cette année, et ce, en raison de l’augmentation de l’offre de producteurs extérieurs à l’organisation, ainsi que l’essor de carburants alternatifs.

Sur un autre registre, ledit rapport, a mis en avant la hausse de l’estimation de la demande pour le pétrole Opep, durant cette année, en faisant lien au chiffre de 30,56 millions de bpj annoncé, pour rappel, le mois dernier. Ce relèvement, selon l’Opep, est dû à l’offre inférieure des prévisions de certains producteurs non-Opep, à l’instar du Royaume-Uni et la Norvège.

Concernant les capacités mondiales de raffinage, une problématique qui a poussé l’Opep à se montrer plus pessimiste, que l’Agence internationale de l’énergie (AIE).

Et pour cause, le cartel s’attend à ce que celles-ci croissent d’un million de bpj l’an prochain, moins donc que la demande. La croissance de la consommation mondiale devrait se situer entre 1,2 et 1,45 million de bpj l’an prochain, ajoute le rapport de juillet.

Salah. B./ Agences

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