On a relevé des erreurs de conception du projet

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Le P-DG de l’entreprise immobilière SNTF, Mouldi Ziadi, a indiqué, en réponse au juge Benabdellah Redouane, qu’il détient certains P-V concernant lesdits travaux lancés en 1999 et que d’autres n’ont pas été retrouvés.

Et de préciser qu’il se déplaçait régulièrement à Corso en compagnie de représentants du CTC et ce, pour suivre ce projet jusqu’à sa réception en 1999.

Toujours en réponse aux questions du magistrat, le prévenu a dit que les P-V en question ont été remis au juge d’instruction. Mais il finira par reconnaître qu’il a utilisé dans ce chantier des mesures d’aciers transversaux inappropriés dont le diamètre est de 6mm au lieu de 8mm, ainsi qu’un modèle de fer T12 au lieu du T14, plus approprié.

Le juge relèvera, alors, se basant sue le dossier du séisme, que les services du CTC étaient absents lors de la réception du projet. SNTF de Corso.

Le prévenu a répondu que la présence de représentants de cet organisme de contrôle des constructions n’est pas jugé obligatoire.

Voila un point sur lequel reviendra peu après le procureur de la République en précisant que le CTC devrait impérativement être présent au moment, dès la réception des 60 unités immobilières à Corso.

Le magistrat interroge, ensuite, l’entrepreneur chargé de la réalisation dudit projet, en l’occurrence Yassi M’henni. D’abord, vous êtes spécialisé en génie mécanique et vous vous êtes lancés dans un projet de construction de bâtisses et établi des contrats.

Réponse de l’entrepreneur Yassi M’henni :

“Les contrats ont été établis avec un bureaux d’études et l’organisme CTC”.

Le juge de la République répliqua qu’il fallait plutôt un contrat avec maître d’ouvrage. Le CTC a émis, a-t-on précisé, des réserves concernant une des phases de réhabilitation dudit projet.

Au démarrage de celui-ci, on a constaté que le passage des trains, qui était proche du site, a fragilisé le béton desdites bâtisses.

Et selon l’enquête sur laquelle se sont basées les commissions du ministère de l’Habitat et de la Justice, il fallait au début des travaux y construire un mur de soutènement.

Le représentent du CTC, Belghalem Farid, a signalé qu’il avait statistiquement formulé les mêmes réserves.

L’effondrement des 60 logements à Corso est dû principalement à des erreurs de conception du projet, donc des fautes commises par l’entreprise concernée, a expliqué, l’experte désignée par la justice. Dans l’après-midi, deux autres accusés ont été auditionnés concernant le projet de la cité du 11 décembre où 11 morts ont été dénombrés à la suite du séisme.

Salim Haddou

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