“Le rétablissement de la sécurité est notre souci majeur”

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La Dépêche de Kabylie : Tout d’abord M. Le wali, si on faisait un flash-back sur la situation qui prévalait dans la wilaya à votre nomination. Quelle appréciation en avez-vous fait ?

ll De toutes les façons, la situation de la wilaya à mon arrivée est connue de tout le monde. Comme je le dis à chaque fois, je la considère en état de réveil après plusieurs années, je dirais, d’instabilité. Et ça s’est répercuté bien sûr le plan de développement d’une part et sur l’aspect sécuritaire d’autre part. Car c’était une grande partie de la wilaya qui n’était pas couverte sur ce dernier plan d’où les conséquences connues que nous avons subies avec tous ces effets induits par le manque de sécurité sur une partie du territoire de la wilaya. Aussi comme tout est lié, le développement ne pouvait pas connaître un meilleur essor au vu de cette situation confuse qui a prévalue pratiquement depuis 2001 jusqu’à la fin de l’année 2005. Pendant ce temps, tout était pratiquement à l’arrêt et forcément le plan de développement en a pâti avec ce retard considérable sur l’ensemble des secteurs d’activité, pas d’investissements dont il ne faut pas s’étonner du reste, vu l’instabilité à ce moment-là. Donc je dirais que la wilaya a vécu une situation un peu particulière inversement des autres wilayas du pays qui elles avaient amorcé leur développement à partir de 2001, grâce au programme d’investissement qui était inscrit à l’indicatif sur l’ensemble du territoire national.

Vous avez sans doute dû faire face à certaines contraintes pour asseoir votre plan d’action dont peut-être celle du foncier…

ll Effectivement car la situation antérieure s’est répercutée sur tous les secteurs comme je le disais, c’est un peu comme un malade qui souffre à tous les endroits du coprs d’où on essaye de le soutenir pour le mettre debout. Il y a, au risque de me répéter, ce retard accusé dans le développement, les conséquences de la situation sécuritaires on les subi encore aujourd’hui, donc ce n’était pas facile de renouer avec le rythme normal qui devrait être celui d’une wilaya en plein essor. Il faut du temps pour récupérer tout ce temps perdu. Le plus ardu pour nous, c’est qu’il y avait plusieurs objectifs à atteindre dans une situation un peu particulière et qui n’était pas des plus réjouissantes. Il fallait d’abord reprendre les choses en main, remettre en place un système d’organisation de façon à renouer avec la situation normale tant sur le plan du développement que sécuritaire et ce ne fut pas chose aisée. Il fallait mettre les bouchées doubles pour remettre le train en marche. C’est comme si on reprenait pratiquement tout à zéro, que ce soit en matière d’étude, d’organisation du travail, dans la relance de l’investissement qui nécessite la réunion des conditions de stabilité favorables à une telle incitation. Il fallait lever les contraintes pour inverser cette tentation première qui faisait fuir les investisseurs qui avaient délocalisé leurs projets fuyant la confusion dans des moments difficiles. Car même si Tizi Ouzou se présente comme une wilaya qui dispose de moyens financiers, si les moyens de réalisation ne sont pas là pour assurer un environnement propice, l’action de développement ne peut s’enclencher. L’autre contrainte non négligeable est effectivement la rareté du foncier. A titre d’exemple on a dû délocaliser l’Institut national de la formation professionnelle vers Draa Ben Khedda. A partir de là l’autre priorité pour nous était d’instruire les élus locaux afin de garantir ces trois facteurs déterminants pour tout investissement à savoir les moyens financiers, l’assiette foncière et les moyens de réalisation. Cela a été suivi d’action et des projets concrets sont en chantier à l’image du nouveau programme d’équipement de l’université de Tizi Ouzou qui porte sur 18 000 places pédagogiques et 20 000 lits de Tamda, un centre de cardio-pédiatrie de Draâ Ben Khedda, un autre centre pour les cancéreux, et 23 CEM à travers l’ensemble des communes.

La question de la gestion du foncier dans la wilaya a toujours été mise à l’index. Qu’en est-il de la situation de l’Agence foncière ?

ll Il y a eu un grand flux sur la wilaya en matière de demande qui est désormais pris en charge avec l’installation d’un nouveau conseil d’administration et la désignation d’un directeur qui travaille comme un véritable “aménageur”. Ceci a d’ailleurs permis d’entamer le travail en procédant à des études de réaménagement de certains sites en ville et ailleurs. Je citerais l’exemple du nouveau centre d’affaires qui sera implanté sur l’actuel site du marché à côté du stade. Les commerçants seront dans un premier temps transférés vers un autre site momentanément en attendant la réalisation du projet. Ils seront prioritaires dans l’opération d’acquisition des locaux une fois le centre réceptionné.

Le secteur économique reste toujours très affecté. Hormis l’activité commerciale, en termes de production, la wilaya reste très pauvre dans ce domaine. Vous en convenez ?

ll Je pense tout de même qu’il y’a une certaine amorce pour la reprise qui nous laisse espérer des jours meilleurs, et on est en train de travailler pour justement parvenir à une véritable relance du développement dans la wilaya malgré la spécificité de la région. Il fallait relancer le programme de développement dont certains projets antérieurs remonte à l’année 1992. C’est notre but et je suis optimiste qu’on y parviendra. La région, au vu de ce qu’elle a vécu avait besoin d’une période de transition pour dépasser sa situation d’instabilité progressivement. Maintenant en ce qui concerne l’activité commerciale, malheureusement le commerce informel a pris des proportions alarmantes. C’est clair que c’est une activité qui est appelée à être régulée mais comme tout est lié, ça se fera aussi progressivement. On a aussi dans nos priorités la relance des zones d’activité.

Justement nombre de ces zones lorsqu’elles ne sont pas sujettes à des blocages de viabilisation des lieux qui n’a pas suivie, il se trouve des cas où elles sont complètement détournées de leur vocation initiale…

ll C’est une situation à laquelle nous commençons à apporter des solutions. Et je pense qu’on est sur la bonne voie dans la mesure où le taux de pénétration des énergies, à savoir l’électricité, le gaz et l’eau, a été sensiblement amélioré à travers la wilaya. Ce qui va se répercuter sur l’investissement facilitant ainsi l’installation des opérateurs. A ce titre, une enveloppe de 140 milliards a été retenue pour la mise à niveau des réseaux. On a eu l’accord et on attend son inscription. D’autres part, et compte tenu de la situation qui prévaut au niveau de certaines des actuelles zones dont des parties sont détournées de leur vocation, nous sommes en train d’apurer la situation. Je citerai l’exemple de Tala-Athmane où la zone fait office de marché de gros de fruits et légumes et aussi de bestiaux. Il ne peut plus durer, d’ailleurs le marché de gros sera transféré à Tadmaït et celui à bestiaux vers Tizi-Rached. La décision a été prise et ces nouveaux lieux d’accueils des marchés sont en préparation. Le dossier est pris en charge par l’agence foncière. Par ailleurs, pour encourager davantage l’investisseur privé qui doit accompagner l’action de la relance, il y a ce nouveau dispositif mis en place à savoir le CALPI qui devient CALPIREF et qui offre un cadre assoupli pour encourager l’action d’investissement.

A combien quantifiez-vous le taux de chômage dans la wilaya ?

ll Je pense que dans la situation actuelle on ne peut donner aucun chiffre fiable au vu de l’activité informelle qui s’y exerce.

Venons-en aux grands projets en souffrance dans la wilaya. La ligne de la voix ferrée Tizi-ouzou – Oued-Aïssi ?

ll C’est effectivement un projet qui date de plusieurs années mais là, les travaux avancent avec un rythme sensible et la réception future de ce grand projet fixé à cette fin d’année 2007 permettra au développement dans la région de connaître une meilleure évolution. La liaison servira pour le transport de 10 000 voyageurs par jour et ralliera Tizi Ouzou à Alger en une heure de temps. La liaison servira également pour le transport des marchandises.

Est-il vrai que la ligne sera prolongée jusqu’à Azazga ?

ll Non cela n’est pas prévu. Pour le moment c’est le tronçon Oued-Aïssi – Tizi-ouzou en construction nouvelle et Tizi-ouzou – Alger via Thénia en modernisation et électrification qui est retenu.

Plusieurs mois maintenant depuis qu’elle a été inaugurée par le président de la République, l’autoroute de la rocade Sud n’est toujours pas à son terme. Son rattachement, à la RN12, pose toujours problème à la sortie Est de la ville de Tizi Ouzou…

ll C’est vrai, mais le problème est en phase d’être solutionné. Il fallait recaser les familles dont les bâtisses sont implantées sur la trajectoire de la bretelle de raccordement de la rocade à la RN. Cela se fera dans une solution globale qui englobera également le recasement des occupants de la piscine olympique, de ceux de l’ex-parc de l’ENIEM qui sera lui récupéré pour servir de siège à la nouvelle entreprise de transport urbain de la ville de Tizi Ouzou. Cette dernière a d’ailleurs déjà eu son agrément.

Transition faite, on parle justement d’un nouveau plan de circulation pour le chef lieu de la wilaya…

ll Le transport est un point noir dans la wilaya de Tizi Ouzou avec plus de 300 000 véhicules. La mise en marche de la nouvelle ligne ferroviaire sera accompagnée et cela est une nécessité pour désengorger la ville de Tizi Ouzou, d’un nouveau plan de circulation pour la ville. A cet effet en plus de la gare ferroviaire de la nouvelle ville, on a retenu le transfert de l’actuelle gare routière vers Boukhalfa où sera construite une nouvelle grande gare qui sera mitoyenne au nouveau stade de 50 000 places. D’autres gares intermédiaires sont aussi prévues pour partager le flux des visiteurs qui converge vers la ville à partir des régions environnantes. Il y a aussi un grand parking de 600 places qui est prévu en sous-sol du centre d’affaires prévu sur l’actuel site du marché du stade du 1er novembre.

Et qu’adviendra t-il du site de l’actuelle gare routière ?

ll Rien n’est fixé pour le moment. L’an dernière en cette période une opération « Ville propre » que vous avez personnellement initié en mettant à contribution la direction de l’emploi a fait de Tizi Ouzou une belle carte postale après des mois d’insalubrité. Comptez-vous perpétuer la démarche ?Disons qu’à situation exceptionnelle, il fallait initier une opération exceptionnelle. Maintenant d’autres moyens ont été mis au service de cette fonction et l’opération de nettoyage des milieux urbains revient aux APC qui ont consenti des efforts en matière de constance et de régularité. Il y a des moyens complémentaires qui ont été attribués. Maintenant le citoyen doit aussi se mettre de la contribution pour aider au bon déroulement du ramassage des ordures ménagères. L’implantation dans un premier temps qui concernera 46 décharges communales contrôlées, malgré les contraintes rencontrées et le nouveau grand centre d’enfouissement de Oued Fali, aideront certainement à solutionner ce problème. Des appels d’offres ont été aussi lancés pour la réalisation de décharges intercommunales à Ouacifs et Draa E-Mizan. En ce qui concerne la ville de Tizi Ouzou, il est établi que l’APC ne peut se charger, à elle seule, d’assurer cette mission sur toute son étendue, donc elle est appelée à procéder à une concession d’une partie, un certain nombre de quartiers, à un opérateur spécialisé. A ce titre un appel d’offres a été déjà lancé.

La wilaya dispose de plusieurs kilomètres de côte qui constituent un grand potentiel touristique malheureusement inexploité. Les ports de Azzefoun et Tigzirt seraient même saturés avant leur réception ? Ce n’est pas facile de tout faire à la fois lorsque vous avez des impératifs qui ne sont pas réunis. Mais cela ne veut pas dire que ce côté est négligé bien au contraire. Une enveloppe de 120 millions de dinars est dégagée pour l’aménagement de cette côte. Nos efforts sont également concentrés dans ce secteur à mener à terme les travaux des deux ports de Tigzirt et d’Azzefoun et nous en sommes à la phase finale notamment au port d’Azefoun qui est déjà opérationnelle. A Tigzirt aussi les travaux ont beaucoup avancé et on n’est pas loin de la réception de l’enceinte. Ceux sont là deux réalisations deux acquis qui contribueront à la relance du développement sur cette côte. Maintenant si le besoin se fait ressentir, on pourra toujours envisager d’aller vers des extensions.

En parlant des manques ressentis par la wilaya, la situation sécuritaire n’est pas en reste. La délinquance, le banditisme, les agressions et le terrorisme a pris des proportions alarmantes. Vous-même avez été victime d’un attentat récemment…

ll Le rétablissement de la sécurité est notre souci majeur. En dehors du terrorisme pour lequel la lutte continuera jusqu’à la disparition du phénomène comme l’a souligné le président de la République, la situation qu’a vécue la wilaya a généré une violence d’un genre contraire à nos traditions. Il y a eu la prolifération des bars clandestins, des lieux de débauches, la délinquance s’est multipliée à la faveur de la situation antérieure. Mais l’Etat est décidé à réinvestir pleinement le terrain avec le redéploiement des gendarmes à travers plus de 35 communes. C’est une urgence pour restaurer la sécurité du citoyen. Chaque daïra aura aussi sa Sûreté urbaine exception pour l’heure pour celle de Ouaguenoun, Makouda, et Beni Yenni qui sont en cours.

Au chapitre de distraction, la ville de Tizi Ouzou, à l’instar de tous les centres urbains de la wilaya, reste dépourvu de salles de spectacle et de cinéma. A l’exception de la maison de la culture Mouloud-Mammeri, toutes les autres salles ont subi la furia des précedents événements. Leur réhabilitation est-il à l’ordre du jour ?

ll Oui, il y’a un programme qui est inscrit et dont les fonds sont disponibles, qui prévoit la réhabilitation de toutes les infrastructures saccagées, et abandonnées. Le théâtre Kateb-Yacine est désormais passé théâtre régional, l’ex-Djurdjura abritera un grand espace qui fera office d’un grand cybercafé. Des approches sont entamées avec un opérateur de la téléphonie pour concrétiser cela. Le Mondial sera également réhabilité mais on est confronté, là aussi, à une histoire de recasement puisque les lieux sont occupés. Pour les autres espaces comme les jardins de la ville et tout le centre on a retenu le principe de lancement d’un concours d’idée pour un nouvel aménagement. Ce qui donnera certainement une nouvelle image à la ville.

Les deux piscines existantes à Tizi Ouzou que ce soit celle olympique de Tala Allem ou celle du stade du 1er-novembre restent fermées en ces temps de canicule. Y a-t-il idée de leur réouverture ?

ll Tout d’abord sachez qu’une troisième piscine est inscrite pour une réalisation future. C’est une nouvelle qui sera semi-olympique. L’étude est terminée et l’appel d’offres sera lancé prochainement. Pour ce qui est de la piscine olympique, actuellement, il y a des familles qui sont actuellement installées sur les lieux. Donc, il y a d’abord cet impératif à régler mais sinon elle sera réhabilité très prochainement. Celle du stade du 1er-novembre ouvrira ses portes au public dès après-demain samedi.

On parle aussi ces derniers temps de la relance de la radio locale qui sera à l’ordre du jour. Vous le confirmez ?

ll Tout à fait et je pense que le projet est en bonne voie. On a eu l’accord de principe que le projet sera inscrit au BS de l’année 2007. Il sera normalement voté dans la prochaine session de l’APW. Les équipements ont été acquis, et les travaux seront lancés d’ici à la fin de l’année. Je ne peux m’avancer pour le moment de la date de sa mise en marche mais sachez que pour faire vite on procèdera à son installation provisoirement en attendant la réalisation d’un siège. Notre souhait est qu’elle serait opérationnelle d’ici à la fin de l’année.

A la lumière de tous ces projets, la wilaya passe pour un immense chantier à mener ?

ll Si je devais synthétiser je dirais que Tizi Ouzou est à la croisée des chemins. Beaucoup de retard a été enregistré au niveau de la wilaya. Maintenant quasiment tous les dossiers sont rouverts et l’essentiel est là. Aucun secteur n’a été occulté. Et l’action de l’Etat est homogène et se complète et va vers un seul est unique objectif. Nous avons rétabli en quelque sorte les traditions du travail au niveau de la wilaya par la tenue des différentes réunions dont les conseils de wilaya de façon à examiner dossier par dossier l’ensemble des projets ayant trait au développement de la wilaya publiquement devant la presse. Donc, nous avons mis à nu l’ensemble des secteurs. Ces derniers ont chacun sa feuille de route, et je pense qu’à partir de cette année nous avons commencé progressivement à accueillir les fruits de la semence d’un peu plus d’une année. L’essentiel pour nous est que chaque secteur parvienne à réaliser tous les programmes inscrits à l’indicatif de la wilaya. Nous nous réjouissons déjà que tous les programmes soient lancés malgré toutes les difficultés que nous rencontrons dont la non-disponibilité des moyens de réalisation, entre autres les matériaux de construction. Notre souci est également de susciter l’installation sur le sol de la wilaya des entreprises nationales ou étrangères pour avoir une force de frappe importante au niveau de la propulsion du développement. Nous sommes, malgré les oppositions que nous rencontrons au quotidien pour l’installation des carrières d’agrégats, condamnés à réunir les conditions de développement à savoir rendre disponibles les matériaux de construction. A mon sens, on ne peut pas parler de développement si nous ne produisons même pas un mètre cube de gravier, un gramme de ciment, des briques… Et dans ce cas-là, nous ne pouvons pas parler d’une cadence de développement compte tenu que nous avons dans tous les programmes confondus un chiffre qui avoisine le milliard d’euros. C’est un montant important en volume d’investissement qui dicte l’installation de carrières d’agrégats. Nous sommes aussi en négociation avec certains partenaires pour la réalisation d’une cimenterie au niveau de la wilaya. Pour gagner la bataille des réalisations, il faut au risque de me répéter assurer la disponibilité des matériaux de construction. Nous avons d’ailleurs accueilli avec satisfaction l’ouverture de la nouvelle briqueterie au niveau de Draa Ben Khedda, c’est un plus non négligeable.

Vous insistez sur les carrières d’agrégats. Visiblement vous avez en souci la dégradation de la nappe phréatique du Oued Sébaou ou l’extraction abusive du sable a fait des ravages…

ll Bien entendu que nous avons le souci d’épargner ces nappes mais en parlant de dégradation, malheureusement le constat est regrettable à tous les niveaux. Pratiquement aucun secteur n’est épargné. C’est l’anarchie dans le secteur du commerce et dans tout le reste. Mais progressivement nous essayons d’y remédier. Nous ne sommes pas en train d’agir par des moyens répressifs mais en proposant des solutions. Je citerai, à titre d’exemple, l’étendue qu’a pris le commerce informel au niveau de Draâ Ben Khedda mais on ne peut du jour au lendemain trancher sur la démolition de cette anarchie. Nous sommes en train de réaliser des infrastructures appropriées pour réunir tous ces commerçants et nettoyer la ville et la rendre disposée à accueillir d’autres projets de viabilisation. A ce sujet toutes les communes vont bénéficier d’un programme de mis à niveau en matière de réhabilitation.

Qu’en est-il advenu du nouveau plan d’aménagement de la nouvelle ville de Tizi Ouzou ?

ll Il existe toujours, un appel d’offres qui a été lancé, malheureusement il a été infructueux. Les études sont toutefois terminées et nous sommes en consultation avec certaines entreprises et nous comptons lancer les travaux dès la fin du mois d’août. Disons qu’on a essayé de sauver ce qu’on a pu sauver. Il faut le dire, les gens ont trop profité de la situation antérieure. La situation d’anarchie a arrangé certains, elle ne les a pas pour autant empêché de construire, de voir des coopératives se constituer et de se multiplier. Maintenant c’est fini, nous avons arrêté les constructions au niveau de la nouvelle ville. La délivrance des permis de construire dans cette zone est suspendue en attendant l’aboutissement du nouveau POS qui a été lancé. J’espère que les citoyens vont s’impliquer à travers leurs comités de quartiers puisque les séances sont publiques, car une fois approuvé fait force de loi. J’espère que la révision va nous permettre de sauver ce qui pourrait l’être encore.

Au niveau de Béjaïa, ce genre d’initiative a abouti dans un passé pas très lointain à des démolitions. Le scénario serait-il envisageable à Tizi Ouzou ?

ll Je disais précédemment que le POS une fois approuvé, fera force de loi, donc attendons pour voir et les situations qui seraient éventuellement sujettes à réserve seront étudiées au cas par cas.

Pour finir…

ll Mon message de fin aux citoyens de la wilaya est un message d’espoir. Je pense qu’en matière de développement tous les secteurs ont repris et sont pris en charge. Il y a un programme pluriannuel qui est mis en place. Il y a d’abord celui qui concerne la mise à niveau qui est déjà lancé pour l’ensemble des secteur notamment en ce qui concerne l’amélioration des conditions de vie. Je citerai, entre autre, le transfert de l’eau de Taksebt dans un premier temps vers Azazga, Fréha, Yakouren. Le gaz aussi arrive dans les foyers, nous visons un taux de pénétration de 60 %. En matière de sécurité, il faut aussi être optimiste. Un vaste redéploiement des services de sécurité est initié et le but est de faire revenir le calme et la sérénité au niveau de la wilaya. Elle a le droit d’aspirer à un avenir meilleur.

Entretien réalisé par Djaffar Chilab

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