La JSK victime de bricolage

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Il ne l’a peut-être pas fait exprès, mais son instinct, sans doute sous le choc de la lourde déception, et l’appréhension d’un lendemain pas très rassurant, ni pour lui encore moins pour l’équipe, dans cette prestigieuse compétition, a parlé comme l’aurait fait un petit garçon. Il a dit la vérité. Et c’est déjà ça de bien, chez une équipe dirigeante. Mais ça ne réglera pas pour autant grand-chose à la situation cahin-caha dans laquelle se débat le club ces dernières années.

Car le problème est certes banal, pour être cerné, mais beaucoup plus complexe qu’il en a l’air pour y remédier. Dans le premier cas, il est évidant que chacun, même le moins avisé dans cette pratique sportives, accablera l’équipe. Et en la matière les quolibets, ce n’est certainement pas ce qui ferait défaut pour accabler les Saïbi, Oussalah, Bengorine et tous “ces débutants” qui ont montré leurs limites à chaque fois qu’il a été question pour eux de rivaliser avec un adversaire sérieux. Ils nous ont déjà gratifié dans un passé pas très lointain de leur “impuissance” à venir à bout d’un MCO amorphe malgré la présence très motivante d’un certain Khalef Mahiedine sur le banc de touche.

De là, ils ont dit bye bye au titre. A peine quelques jours après, ils se sont fait laminer par l’USMA. Quatre buts à un en demi-finale de Coupe d’Algérie. Humiliante ! Les joueurs savent tout ça. Mais comme on dit “ la plus belle femme ne peut donner que ce qu’elle a”. Et les joueurs de la JSK actuelle, à quelques exceptions près, manquent cruellement à tous les plans.

Ils sont loin du niveau pour se permettre cette prétention à jouer haut le titre, la Ligue des champions…. Bref maintenir le standing de la JSK du bon vieux temps… Avec le temps, à part ceux qui ne veulent toujours pas voir les choses en face bien sûr, tout le monde s’est rendu aujourd’hui à cette évidence.

Ce n’est tout de même pas avec un Saïbi, Bourokba, Oussalah, Ouslati, Athmani ou encore Bendebka que la JSK pourrait se permettre une Ligue des champions…. Ils sont tous de gentils garçons, charmants même mais ce n’est pas avec ce genre de qualités qu’on gagnerait face au Ahly du Caire. pour la petite histoire, Saïbi est venu de Bentalha, Bourokba de Zéralda, Derrag de l’OMR, Bendebka on se l’a même arraché avec… le MOB, Oussalah de ce même MOB, Bengorine et Beremla de l’ASMO qui est descendue en second division, Ouslati a été mis à carreau pour rendement insuffisant… Mais c’est juste ça la JSK d’aujourd’hui. En somme, une équipe composée déléments de seconde zone. Qui n’a donc les moyens que pour jouer dans une zone de ce niveau. Elle fut d’ailleurs aux dernières loges du classement pendant plusieurs semaines la saison qui vient de s’écouler. Ce n’est donc là qu’une suite logique aux différentes raclées que l’équipe a essuyées au stade de Tizi-Ouzou même face à de modestes équipes de la Division I qui jadis venaient au 1er Novembre pour tenter de limiter les dégâts… Aujourd’hui c’est visiblement un autre temps et d’autre mœurs à la maison JSK.

Mais faut-il s’étonner pour autant quand on voit un peu plus sérieusement dans la stratégie de recrutement, si stratégie il y a, adoptée par le club ces derniers temps ? Laisser partir des Raho, Zazou, Yacef, Daoud, Dabo… sans au préalable leur avoir trouvé des remplacements de la même facture c’est comme si vous espérez la même tenue de route en cédant vos nouveaux Michelin pour d’autres “bonnes occasions”. Forcément, on ne serait alors jamais à l’abri d’une crevaison, d’une panne quel que soit le commandant. Aït Djoudi l’a vérifié contre l’USMA. Et Mouassa avant-hier face à l’ESS.

Djaffar Chilab

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