Le FIS dissous par la justice algérienne, tente toujours par la voix de son ex-chef, Abassi Madani, un minimum d’activités notamment à l’étranger à travers la nébuleuse chaîne El Djazira, connue pour son hostilité avérée envers notre pays. On nous reporte à travers la décision du comité onusien des droit de l’Homme,” jugeant” illégaux les procès intentés par le peuple algérien contre Abassi et consorts étrangement au fameux slogan périmé, inventé de toutes pièces par les signataires du contrat de Rome ; “Le quituqui”. Cette institution mondiale oublie ou fait semblant d’oublier dans quelles conditions cette liberté leur avait été confisquée. L’on nous présente les dirigeants du corps déchu comme des hommes politiques bien sous tous rapports et parfaitement fréquentables, voire même des victimes qu’il faut indemniser de “l’injustice” aveugle qu’on leur aurait fait subir. Passe que ce discours puisse être tenu par un Abdellah Djabellah ou par les autres cosignataires du contrat de Rome. Certain d’entre eux n’avaient d’ailleurs pas accepté la sainte bénédiction de Saint Egidio que pour des dividendes sans grand rapport avec les droits de l’Homme. Mais il y a aussi ceux qui succombent à la fascination du pire. Les victimes du syndrome de Stockholm désarmées par les bourreaux qui détiennent sur elles le droit de vie et de mort. Et qui oublient que les “vénérés” chouyoukhs n’ont été emprisonnés que parce qu’ils menaçaient les Algériens de leurs épées dans le cas où ils auraient l’audace de leur refuser leur voix ou de courber l’echine devant leur puissance émanant d’un prétendu droit divin. L’intégriste Abassi Madani et ses sbires ont beau avoir séjourné en taule durant les douze années où le pays etait à feu et à sang, ils ne feront pas oublier que le terrorisme de l’ex-Fis a commencé en 1990 devant le tribunal de Blida. Les deux “chouyoukhs”, Abassi et Benhadj, auront eu beau purger leur peine, ils n’auront pas expié pour autant leurs crimes, au demeurant, ils ne se sont jamais repentis. Ils ne feront pas croire que leurs “ militants” ou leurs semblables ont été éduqués à l’action politique alors qu’ils ont été dressés à éradiquer la République, la démocratie, la tolérance et la différence. Il est même étrange qu’on veuille les présenter officiellement comme des hommes politiques, alors qu’eux-mêmes ont toujours refusé ce statut auquel ils préfèrent celui de calife. Parmi ceux qui leur tressent des couronnes, il y a jusqu’à l’heure actuelle, ceux qui en leur for intérieur ont été rassurés par des discours fleurant leur parfum préféré, promettant qu’il n’y aura pas de régime théocratique en Algérie. Paradoxe ? Non… C’est simplement de la schizophrénie. Intellectuellement, il est toujours plus séduisant de se revendiquer de la démocratie. D’autant que le pouvoir refuse de renoncer à certains de ses péchés mignons. Comme celui qui a consisté à dénicher le “ moins mauvais” des candidats à la Chefferie du gouvernement.
S. K. S.