Show…au cœur !

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Pour son grand retour, après 20 ans d’absence sur la scène nationale, Takfarinas a donné un concert historique dans le sud du pays.

Tak enflamme Tam !

Au bout de la 4e chanson, Takfarinas, descend de la scène pour rejoindre le public. Un moment de bonheur que ses fans

partagèrent avec lui. Les agents de sécurité avaient du mal à contenir toute la foule qui voulait «atteindre» l’artiste, qui,

de par son expérience des scènes a enflammé le public.

De notre envoyé spécial à Tamanrasset M. Mouloudj

Il était avant-hier soir à Tamanrasset pour la clôture du Festival national de la chanson et de la musique amazighes. Après plus de 20 ans d’absence de la scène nationale, Takfarinas revient, à la manière des grands, au grand bonheur de ses fans. Le spectacle qu’il a donné fut subliminal. Le roi de la Yal musique, accompagné de son instrument à deux manches, a fait vibrer les monts de l’Ahaggar. Une musique kabyle agrémentée de sonorités chaâbi, funk ou pop&hellip,; Takfarinas, le fils de Tixeraïne, a fait découvrir aux milliers de présents une facette que le public ne connaissait pas auparavant, sa force de maîtrise de la scène et sa capacité d’animation. Son retour est un remède au traumatisme «artistique» qu’il a subi des années durant. Empêché de retrouver son public, Takfarinas, le retrouve, enfin, pour mieux guérir de ses maux et de ses séparations. Le gala a été animé par Mohamed Abdoun. Après un retard de plus de deux heures, la star de la Yal musique fait une entrée triomphale sur la scène de l’esplanade de la maison de la culture de Tamanrasset. Avec un service de sécurité renforcé de peur de débordements, Ahcène Takfarinas enchaîne chanson sur chanson. Il a passé en revue plus d’une dizaine de ses chansons que le public reprenait joyeusement en chœur. Zaâma Zaâma, chouya chouya, Way telha, Azul azul&hellip,; Takfarinas a donné à son retour, un cachet particulier. Ses retrouvailles avec le public, kabyle dans sa majorité étaient spontanées. Sans artifice ni mise en scène, Takfarinas a vite créé une dynamique entre lui et les milliers de fans, dont des dizaines se sont déplacés depuis la Kabylie, pour voir leur idole sur scène. A l’image de Idir et son équipe, jeunes originaires de Tizi-Ouzou, qui ont fait le déplacement pour assister au gala de Takfarinas, ou encore ces jeunes de Vgayet, fonctionnaires à Bordj Badji Mokhtar, qui avaient annulé leurs congés mensuels pour assister au gala, et reprendre la route au fin fond du Sud pour le boulot. La nature de ses musiques, inspirées des purs chants kabyles anciens, tissés d’une modernité sans «travestir» l’âme, ses paroles pleines de «décors» poétiques, ont donné un autre aspect au festival, qui a, une semaine durant, accueilli des groupes amazighs. La venue de Takfarinas à Tamanrasset est ressentie par les organisateurs comme une aubaine pour embellir une activité dédiée aux chants et musiques amazighes. «Le désert, c’est nous, c’est l’amazighité c’est l’authenticité», s’écria Takfarinas sur la scène.  Au bout de la 4e chanson, Takfarinas, descend de la scène pour rejoindre le public.

Un moment de bonheur que ses fans partagèrent avec lui. Les agents de sécurité avaient eu du mal à contenir toute la foule qui voulait «atteindre» l’artiste, qui, de par son expérience des scènes a  enflammé le public.  Après deux heures de pur bonheur, Takfarinas, donne rendez-vous à ses fans pour d’autres spectacles, qu’il compte entreprendre d’ici peu. Plusieurs responsables de maisons de culture se sont déplacés sur Tamanrasset pour prendre contact avec l’artiste, lequel a promis un retour dès le début de l’année prochaine. 

La forte présence de jeunes, filles et garçons, n’était pas une chose aisée pour les agents de sécurité car, la vingtaine de mètres séparant la scène de la loge des artistes paraissait éloignée, comme l’est le désert. Il aura fallu plus d’une heure pour Takfarinas pour rejoindre sa loge et recevoir les centaines de familles venues prendre des photos avec lui. Le gala s’est terminé à minuit. Takfarinas a quitté la maison de la culture, trois heures après, sous forte escorte. 

M. M.

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