Algérie Télécom tire sur Djezzy

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Répondant à M.Kabbani qui a critiqué le nouveau registre des tarifs actuels de l’interconnexion appliqués par Algérie Télécom, rendu dernièrement public par l’Autorité de régulation, le premier responsable d’AT affirmera que « l’ensemble des opérateurs doit respecter les décisions arrêtées par l’ARPT avec la possibilité d’exercer les recours prévus par la loi auprès de Conseil d’Etat, en cas de non-satisfaction » et ajoutera que « l’OTA en sa qualité d’opérateur dominant n’a aucune raison de bénéficier des mêmes tarifs réduits proposés à Watania en tant que nouvel entrant dans ce marché, et ne de doit en aucun cas refuser ces tarifs homologués par l’Autorité de régulation ». En réaction à la déclaration de M. Kabbani qui a estimé les créances d’Algérie Télécom à 10 milliards de dinars en matière d’interconnexion, M.Ouaret répliquera en disant qu’ »Orascom Telecom Algérie doit, à son tour, à Algérie Télécom la somme de 10 milliards de dinars au titre de l’interconnexion et que AT a établi une facture en mars 2005 d’un montant de 4,8 milliards de dinars que OTA refuse de régler à ce jour”. Le préjudice subi du fait de ces retards dans le paiement est qualifié d’ »énorme » par M.Ouaret dans ce marché de l’interconnexion évalué à 50 milliards de dinars. Le P-DG d’Algérie Télécom ira encore plus loin en accusant OTA de refuser d’honorer ses factures envers AT, incluant celles de la co-localisation et des prestations qui ne sont pas liées au litige précité et cela depuis 2002. Visiblement décidé à « se défendre » en allant jusqu’au bout, M.Ouaret dira qu’il se remettra à l’ARPT pour faire valoir ses droits et déclarera que « OTA a soutenu, il y a quelques jours devant l’Autorité de régulation qu’elle n’a pas les moyens financiers pour payer ses engagements et a demandé à AT de la payer pour qu’elle puisse régler ses créances”. Orascom Telecom Algérie serait-elle déficitaire? Le P-DG d’AT dira en ces termes : « Une entreprise qui n’arrive pas à honorer ses factures et qui est donc en cessation de paiement doit être déclarée en faillite ». Voulant faire encore d’autres « révélations », M.Ouaret fera savoir que le différend ayant opposé AT à OTA sur un bon nombre de questions a fait l’objet de saisine par Orascom Telecom Algérie auprès de l’ARPT qui a rendu, conformément aux lois et règlements en vigueur, ses décisions. Ces deux saisines portent selon le même intervenant sur « deux fraudes dont la première est liée à la manière dont OTA a contourné le trafic international des abonnés fixe d’AT lui causant ainsi une perte de 2,3 % de ses trafics globaux et la seconde consiste en la spécialisation interdite par la loi et pour laquelle a opté OTA qui favorise la liaison directe au détriment de la liaison indirecte (transit) ôtant ainsi à l’abonné la possibilité de choisir le faisceau qu’il veut et pénalisant le reste des opérateurs ». Il appuiera ses dires en avançant que « c’est pas normal que pour le seul premier semestre 2005, les communications de AT vers OTA ont dépassé les 85% alors que dans l’autre sens, cela n’atteint pas les 15%. » Comparés aux chiffres de l’autre opérateur privé, Watania Algérie Telecom, M.Ouaret soulignera que « c’est un plus équilibré avec 60 et 40 % »

H. Hayet

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