La défense plaide l’innocence de ses mandants

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Prenant particulièrement la défense du nommé Henni Adda Kamel, l’avocat Rahmoune Hamou, a expliqué tout d’abord, que l’accusé précité n’était pas P-DG de l’OPGI, mais seulement directeur général au sein de cet organisme étatique de promotion immobilière.

Le prévenu en question, selon l’organigramme de cette instance n’en est, alors, pour les différents projets soumis au procès que le maître d’ouvrage délégué. Et s’il y a une part de responsabilité humaine concernant les effets du séisme, on devrait donc l’imputer à l’organisme étatique des constructions, voire le ministère de l’Habitat.

Plus explicite, l’avocat Rahmoune Hamoud dira encore que le choix du terrain pour tout projet immobilier relève d’une commission de wilaya. Et en tant que DG de l’OPGI, Henni Adda Kamel, a-t-il ajouté, n’appliquait que les directives du ministère de tutelle. Et aucun représentant de celui-ci n’a été appelé même pas en tant que témoin dans le cadre de ce procès, s’est-il offusqué.

Le défenseur met ensuite en doute les résultats auxquels a abouti la commission créée par le ministère de l’Habitat.

Comment a-t-elle pu accomplir sa mission en moins de deux semaines, s’est-il interrogé. Et puis, les experts désignés par ce même ministère ne sont en réalité que des fonctionnaires non assermentés. L’avocat a expliqué, en outre, que l’OPGI s’est basée dans la réalisation des différents projets sur des normes parasismiques de 1983 et de 1988, alors que “les dites erreurs humaines ont été recensées par l’expertise en tenant compte du règlement parasismique de 1999. Ceci dit, il indiquera qu’il y a eu un autre microzonage établi quelques mois après le séisme reclasser cette wilaya (meurtrie par le cataclysme) en zone III, plus dangereuse.

Défendant deux entrepreneurs, Laroussi Omar et Hassène Laroussi impliqués dans le projet des 50 logements de Dellys où 84 morts ont été dénombrés en ce jour du 21 mai 2003, un autre avocat a tenté de démontrer que “les deux prévenus” n’étaient que des exécutants du projet”. Les principaux arguments : le choix du terrain et l’analyse du béton armé et du concassage sont des prérogatives d’un laboratoire national. Et s’il y a erreur humaine, là dessus, il faut savoir la situer, a-t-il renchéri en s’adressant au procureur Abdellah Belhadj. “Mes deux mandants n’appliquaient, de surcroît, que les consignes du maître d’ouvrage.” Il citera, enfin, dans la même optique la déclaration de l’expert Bouchema, devant le juge d’instruction : “Je n’ai pas mené l’opération de vérification des analyses de matériaux incriminés, mais seulement repris les résultas contenus dans le rapport de la commission ministérielle”.

Et en l’absence de preuves tangibles de la culpabilité de mes mandants, je demande leur acquittement, a-t-il conclu.Les mêmes arguments sont mis en avant pratiquement à l’heure où nous mettons sous presse, par la défense des accusés concernant les projets immobiliers de l’EPLF.

Salim Haddou

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