Tizi – New York via Paris

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Nous parvenons à destination après dix heures de vol, deux, pour atteindre Paris à partir d’Alger, et huit, pour traverser l’Atlantique. Pour aller en territoire américain, on est soumis à un dispositif sécuritaire des plus sévères. Ce sont les nouvelles mesures prises après les attentats du 11 septembre 2001. Le passager doit enlever même ses chaussures qui sont minutieusement contrôlées par des agents (femmes et hommes) postés à quelques mètres de l’entrée de l’avion. Tous les passagers sont traités de la même manière. Aucun signe de discrimination. Les agents mettent beaucoup de courtoisie dans leur travail. Ils n’usent point de brutalité. Au contraire, ils se montrent très amènes et bienveillants. A l’entrée de l’avion, il est proposé aux passagers des journaux et des magazines français : Le Monde, Le Figaro, L’express, Le Nouvel Observateur… Je suis le seul algérien à bord de l’avion gigantesque. Il y a toutes les nationalités. Il y a majorité de touristes dont le rêve est de visiter New York qui est un rêve de la prime enfance comme nous le confirmera par la suite Valéry, une jeune de Toulouse, qui se déplace dans le cadre d’un voyage organisé par la société qui l’emploie, une firme spécialisée dans l’aménagement du territoire. Elle avoue que quatre jours sont trop insuffisants pour découvrir New York mais elle fera en sorte de visiter au moins les endroits les plus célèbres. On devine sans qu’elle ne le dise qu’elle veut parler de la statue de la Liberté. L’avion a beau être équipé de toutes les commodités, y compris de télévisions individuelles avec choix de programmes, le temps ne passe pas vite. On discute avec les autres passagers, on regarde un film de Belmondo, une série de “Mission impossible”, on écoute de la musique Jazz, on déjeune, on prend un goûter mais nous sommes toujours entre ciel et terre. Sur notre petit écran, on nous livre, au fur et à mesure que l’avion perce les nuages, des informations détaillées sur le vol : l’altitude, la vitesse de l’avion, la température à l’extérieur, le nombre de kilomètres parcourus et la distance restante.De temps à autre, une voix féminine nous apprend que nous entrons dans une zone de turbulences. Elle nous invite à rejoindre notre place et à attacher notre ceinture de sécurité. Quand l’avion s’approche de New York, la majorité des passagers prennent les guides achetés à l’aéroport Charles De Gaulle pour tenter de glaner quelques informations notamment sur les hôtels existant (près de 40 000 !), sur la manière de se déplacer en territoire new-yorkais mais aussi des détails sur les coins stratégiques que le touriste ne ratera de visiter. Venez, découvrir des vues à vous couper le souffle, de la Statue de la Liberté, l’Empire State Building, le Pont de Brooklyn et de bien d’autres centres d’intérêt sur une croisière de deux heures à bord d’un catamaran rapide. Parmi nos autres visites vous trouverez une croisière du port d’une heure et demie, une croisière de 50 minutes du bas port, et la combinaison de théâtre Broadway Bound qui comprend une traversée pittoresque de l’Hudson River, le dîner et les billets pour un Broadway Show. Toutes nos visites sont offertes en sept langues. « , lit-on sur un guide intitulé : New York Multilingual Guide. Ce dernier est transcrit en huit langues : anglais, français, allemand, japonais, italien, coréen, portugais et espagnol.Pourtant, en descendant de l’avion, dans l’aéroport de New York, une seule langue est pratiquée, c’est celle de Shakespeare.

Aomar Mohellebi

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