Les enseignants sont plus que jamais déterminés à poursuivre leur grève de la faim illimitée qui entre aujourd’hui dans son 15ème jour et ce, sous le mutisme et la sourde oreille des pouvoirs publics d’un côté et la dégradation de l’état de santé des grévistes d’un autre côté. Un enseignant a été transporté en urgence vers l’hôpital Zmirli d’El-Harrach, par les services de la Protection civile dans l’après-midi d’hier. Par ailleurs, le Forum social maghrébin qui a lieu hier et avant-hier, auquel a participé une délégation de 32 personnes algériennes, a initié une pétition en faveur des grévistes, laquelle va être remise à l’ambassadeur d’Algérie au Maroc et ce, avec la plateforme des revendications des enseignants contractuels. En signe de mécontentement et de protestation contre le terrible silence des autorités, les membres du Forum social maghrébin ont observé hier un rassemblement devant l’ambassade d’Algérie au Maroc. Jointe par téléphone, Mme Nacéra Ghozlane, secrétaire générale du Syndicat national autonome des personnels de l’administration publique (Snapap) nous a confirmé que “le rassemblement du 30 juillet prochain, devant le ministère de l’Education est toujours maintenu, tandis que la réunion prévue pour aujourd’hui entre les partis politiques et les grévistes a été reportée au 29 de ce mois.”
Et d’enchaîner que “le comité de soutien, constitué de représentants de partis politiques et d’associations envisage d’organiser une rencontre avec le ministre de l’Education le 30 juillet prochain.” Quant à la dernière déclaration du ministre de l’Education nationale vis-à-vis de l’intégration des enseignants contractuels, dans laquelle il avait indiqué que seuls les concours étaient l’unique solution envisageable, le SG du Snapap dira que la majorité des enseignants contractuels n’ont pas le droit aux concours.
A titre de rappel, les enseignants contractuels demandent d’avoir la possibilité de bénéficier du salaire du congé annuel comme le stipulent les lois qui régissent le monde du travail.
Ils revendiquent également «la nécessité d’ouvrir des concours de recrutement à tous les diplômés universitaires en prenant en compte l’expérience, l’intégration des enseignants contractuels employés avant le 31 décembre de l’année en cours, et l’intégration de ceux qui ont exercé une année d’emploi et ce, sans tenir compte des spécialités.»
Outre les revendications citées plus haut, les grévistes réclament “la réintégration des enseignants contractuels exclus abusivement et le versement de leurs arriérés de salaire, les primes de documentations et les promotions.”
Lemya Ouchenir