Rétrospective de l’artiste Lakhdar Kalfaoui

Partager

l La Bibliothèque nationale abrite depuis ce dimanche, et ce jusqu’au 2 août, une exposition rétrospective dédiée à l’Algérie. Cette exposition intitulée « La magie de l’Algérie », regroupe cinquante œuvres réalisées par l’artiste-peintre Lakhdar Khalfaoui. L’exposition propose un voyage au cœur du patrimoine algérien, au cœur des villes, villages et ruelles des différentes régions de notre pays, où se côtoient vie traditionnelle, citadine, rurale. Les œuvres de cet artiste talentueux vacillent entre réalisme et impressionnisme. Empreintes des thèmes riches et varies, de sites historiques de Touaregs, de paysages kabyles, des profondeurs de La Casbah où la femme est souvent présente, représentée par ses habits traditionnels (El hayek et la robe kabyle). Celle-ci est dépeinte dans les tableaux de cet artiste avec une certaine finesse, lumière et couleurs éclatantes, ainsi que la digestion du trait, liquidité : les formes les plus accentuées sont empruntées aux lichens et aux algues : le trait est refusé au nom de la tache, celle-ci prend sa dimension dans l’épaisseur de la toile grattée jusqu’aux empâtements les plus somptueux, en passant par la laque. La femme est délayée, évasive, fluide, bien conservatrice. La féminité et la beauté de la femme traditionnelle gagnent tout l’univers de l’artiste. Elle marque bien sa présence. D’autres tableaux figurent parmi la collection de Lakhdar Khalfaoui. Il s’agit des présentations des différentes ruelles de La Casbah, où l’artiste nous entraîne pour contempler son architecture et son urbanisme particulier, tout en respectant les traditions algéroises. Entre autres, l’artiste n’a pas manqué de présenter quelques villes de l’Algérie, telle que Constantine, vestige archéologique d’un héritage. Les chevaux avaient eux aussi leur places dans les toiles des tableaux de Khalfaoui. Ils signifiaient la sortie à la chasse.

Lakhdar Khalfaoui est né en 1955, à El Hammadia (Bordj Bou Arreridj). Il se consacre entièrement à l’art pictural. Il a réalisé plusieurs expositions à l’intérieur du pays et à l’étranger. 1980 : il a exposé à la galerie Mohamed-Racim. En 1981 : aux biennales du Koweït.

En 1982 : en URSS. En 1987 : à la galerie, Omar -Racim, sous le patronage du regretté Mouloud Kacim Nait Belkacem.

En 2003 : il expose à l’espace Confluence de Lille (France).

En 2004 : lors de la semaine algérienne à Beyrouth. Il a reçu aussi plusieurs prix : le Prix du mérite à la 7éme Biennale internationale du Koweït (1981), Prix national du 20éme anniversaire de l’Indépendance ; entre autres, il a été honoré par le président de la République en 1987.

Cet artiste qui sait mettre une touche bien à lui dans ses tableaux faits avec un divin talent et une certaine profondeur reflètent ses émotions et sa passion pour son pays, souhaiterait avoir un grand espace pour pouvoir réaliser en toute liberté son talent artistique qui reste sa source de vie.

Kafia Ait Allouache

Partager