Dynamique malgré l’inaction désolidarisante des autorités locales. C’est la formule qui résume à bien des égards la situation, peu enviable dans laquelle est projetée lamentablement l’association sportive et culturelle » Afus » du village Ayaten, relevant de la commune de Souk-Oufella, 55 km au sud-ouest de Béjaïa.
Ce conglomérat associatif ne rate presque aucune occasion pour marquer l’événement culturel ou sportif local. Elle outrepasse même ses prérogatives pour verser généreusement dans l’action sociale. Les membres fondateurs puisent inlassablement et beaucoup dans le volontarisme et la solidarité agissante des villageois pour le financement de telle ou telle initiative.
A son actif plusieurs initiatives, au demeurant louables à plus d’un titre. D’ailleurs, l’association « Afus » organise ces jours-ci un tournoi de football pour marquer une halte à l’occasion de 20 Août 1956. Un hommage aussi pour un de ses défunts enfants en la personne du regretté Mourad Khentache.
Des enfants des familles nécessiteuses continuent de bénéficier de sorties organisées vers la Grande Bleue. Des opérations de collectes de denrées alimentaires, du porte à porte auprès des âmes charitables, pendant le mois de Ramadhan ont beaucoup profité à nombre de familles vivotant dans le dénuement. Des expositions et des galas autour de Yennayer, du 20 avril ou 25 juin, dates fortement symboliques du Printemps noir et de l’assassinat de Matoub Lounes, sont systématiquement organisées chaque année dans l’euphorie. Pour cette année, les membres de l’association se sont attelés à la rude tâche de faire une sélection communale de football en vue de créer de jeunes équipes à promouvoir dans le championnat de wilaya.
Néanmoins, force est de reconnaitre que malgré les efforts déployés par les membres de ladite association, les autorités concernés, une fois sollicitées, restent souvent de marbre. Sinon comment expliquer qu’une telle association soit dépourvue d’un siège digne d’elle. En effet, les intempéries du mois de mars dernier ont achevé, au propre comme au figuré, ce qui restait de l’ancien siège lequel était déjà dans un piteux état. De facto, les réunions de cette association se tiennent à ciel ouvert. Entre-temps, l’APC de Souk Oufella fait la sourde oreille.
« Comme de coutume les autorités concernées font beaucoup plus dans les discours que dans les actes. D’ailleurs, elles ne daignent même pas répondre à nos doléances, restées jusque-là lettres mortes. La dernière en date est l’effondrement de la salle d’activités et en même temps bureau de réunion », s’indigne Amirouche Bouazzouni, membre et responsable actif dans l’association « Afus ». Ce dernier estime que leurs ambitions sont refrénées par le sempiternel écueil financier.
« Nous voulons créer des clubs et participer aux différentes ligues locales Mais on nous rétorque qu’on peut nous subventionner à condition de passer par un commissaire priseur moyennant une somme de 8 000 DA. Cela alors qu’on n’a même pas de quoi payer nos déplacements et faire des photocopies Le souffle de l’association est maintenu par notre unique volonté », se désole cet ancien militant du MCB.
Enfin, M.Bouazzouni estime que les solutions de la multiplicité des maux sociaux doit trouver son cheminement dans l’action solidaire et harmonieuse de tous les segments allant de la société civile jusqu’aux autorités concernées.
Ce cri de cœur tombera-t-il dans l’oreille des responsables locaux ? Attendons pour voir.
Hocine Lamriben
