l Le chef de la délégation algérienne aux 9es Jeux africains d’Alger, Ali Zaatar, a indiqué que le bilan de la participation algérienne est globalement positif.
« Au regard des réalisations dont les 70 médailles d’or et la deuxième place au classement général, j’estime que notre mission a été accomplie d’autant que nous avons amélioré nos résultats d’Abuja 2003 où, nous avons terminé à la 4e place au classement final », a affirmé, M. Zaatar. Le chef de la délégation algérienne s’est félicité des performances des athlètes dans différentes disciplines. Seulement, note-t-il, « certains autres disciplines n’ont pas montré le vrai visage attendu d’elles. Nous allons évaluer avec force détails notre participation pour cerner les disciplines ayant manqué leurs objectifs », explique-t-il.
Pour le chef de la délégation algérienne, les résultats des sportifs algériens ont donc été globalement à la hauteur des espérances, d’autant qu’ils ont su relever le défi dans une compétition d’un niveau très élevé au regard de la présence de sélections expérimentées. « Nous allons bien étudier la participation algérienne pour tirer les conclusions qu’il faut et combler les lacunes et les fautes commises aussi bien par les athlètes, les éducateurs que les entraîneurs », a-t-il conclu. L’Algérie a terminé seconde des 9es Jeux africains avec un total de 204 médailles (70 or, 58 argent et 76 bronze), derrière l’Egypte vainqueur de l’édition avec un total de 196 médailles (74 or, 62 argent et 63 bronze).
…Mais “très moyenne” selon Djabir Said Guerni
L’ex-champion du monde du 800 m, Aïssa Djabir Said-Guerni, a qualifié de « très moyenne » la prestation des Algériens aux épreuves d’athlétisme des 9e Jeux africains organisés à Alger du 11 au 23 juillet 2007. « Nos athlètes n’ont pas réussi à s’imposer devant les Africains, leur prestation était globalement très moyenne », a déclaré Said Guerni à l’APS. L’ex-champion du monde a ajouté que le niveau de la compétition était certes élevé, mais pas au point d’être comparable au niveau mondial. Donc, « les Algériens pouvaient faire mieux ».
Said Guerni a imputé la prestation moyenne des athlètes algériens à plusieurs facteurs, dont la pression exercée par le public algérien et qui pesait sur leurs épaules. « Croyez-moi, ce n’est pas facile de courir devant son public, surtout que nos athlètes manquent d’expérience » a fait remarquer l’ex-champion. Il a estimé que lors de la sixième et dernière journée, cette pression s’est tellement fait sentir, en raison du classement général de l’Algérie face à l’Egypte, que les athlètes ont perdu des médailles à leur portée. « Le manque de maturité et d’expérience, ainsi que la précipitation ont fait que certains de nos coureurs se sont même gênés et ont laissé filer l’or, comme c’était le cas au 1500 m » a souligné l’ex-athlète.
Said Guerni estime que les athlètes algériens manquent de préparation psychologique, nécessaire, selon lui, pour gérer la pression, ainsi que les différentes situations susceptibles d’entraver leur réussite. L’athlétisme algérien n’a récolté, rappelle-t-on, que six médailles (1 en or, 2 en argent et 3 en bronze).