Les dangers de l’extraction de sable

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Chacun cherche à stocker le maximum de tout ce qui a une ressemblance avec le sable sans tenir compte ni du lieu d’enlèvement ni de la qualité de ce qui s’apparente au revêtement dans l’aménagement de pistes. Si l’affolement de ceux qui exercent dans ce créneau fort juteux est compréhensible devant la menace d’interdiction d’extraction de sable pour emboîter le pas aux wilayas limitrophes, Tizi-Ouzou, Béjaia, il n’en demeure pas moins que c’est sans contours ni détours un crime que d’aller chercher du sable comme le font de nombreux inconscients au niveau de “Assif Oumarigh et Tassifth Sidi Aissa”, deux ruisseaux situés à distances exactes entre les communes Ath Mansour et Ahnif, ces ruisseaux prenant naissance dans la région de Tamelahth appelée “Sebkhah”, en raison d’importants gisements de sel, existants dans cette région et occupant de vastes surfaces. Une région, dont l’activité principale et florissante dans un passé pas lointain, est l’exploitation de ces gisements de sel, chaque citoyen des nombreux villages que compte Tamelahth possédait son propre “Marai-Salan”. Le taux de sel charrié par les eaux de ces deux ruisseaux, l’ont rendu impropre pour la consommation et pour l’irrigation. C’est sur les lits de ces deux oueds que nous constatons avec effarement la ruée des vendeurs de sable. Un sable à forte proportion de sel visible d’ailleurs à l’oeil nu par sa brillance et sa couleur blanchâtre, toute bâtisse construite avec ce sable serait un véritable danger pour ses occupants, l’urgence à traiter cette opération ne réside pas seulement dans l’interdiction d’extraction du sable de ces deux oueds, mais de localiser les lieux où il est stocké pour empêcher sa vente. De nombreux constructeurs et transporteurs hors wilaya venant s’approvisionner en ces lieux ignorent certainement ce fait et exposent ainsi, inconsciemment, d’autres citoyens à un danger imminent. Les propriétaires, qui confient la construction de leurs maisons aux petits entrepreneurs ou a de simples maçons qui travaillent à la tâche soit dans le jargon du bâtiment “clés en main”, doivent s’inquiéter de la provenance de ce matériau ou faire appel aux services-techniques.

Omar Soualah

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