Une filière moins exploitée

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Le vieillissement de la fibrille, le changement climatique et la sécheresse ont fait que la production nationale du liège régresse. C’est ce qu’à expliqué le directeur général des forêts Mohamed Mellouhi, hier, dans un entretien accordé à la rédaction de la Chaîne III de la Radio nationale, dont il était l’invité.

Il a ajouté que  » le liège algérien est très apprécié sur le marché mondial et cela nous incite à mobiliser des moyens afin de préserver et faire fructifier cette richesse.  » Il a rappelé, à ce propos, qu’un programme de plantation et de transformation qui pourrait, selon lui,  » rendre son prestige à la filière « , a été déclenché depuis quelques années déjà. A cet effet, un conseil interprofessionnels de la filière a été installé pour se pencher sur la situation du liège en Algérie, et celui-ci a fait un état des lieux et posé un certain nombre de mesures. Il a précisé que la redynamisation est l’une des plus importantes mesures à prendre. Celle-ci repose sur deux éléments essentiels, à savoir le programme de plantation et l’exploitation rationnelle. Pour plus de détails, ce programme a été mis en œuvre dès l’an 2000 avec une enveloppe de 8 milliards de dinars, qui a permis la plantation de 12 000 hectares de liège.

Il a, par ailleurs, déclaré que 80 000 hectares ont été prévus sur une durée qui s’étend sur 20 ans, à raison de 20 000 hectares par an. Toutefois, cette durée a été amoindrie de 10 ans suite aux orientations du ministère de l’Agriculture précise-t-il. Ainsi, M.Mellouhi estime  » qu’ils sont dans la moyenne du rythme qu’ils s’étaient fixé. » Il a, également, fait savoir que l’exploitation du liège, se fait au rythme de rotation de 10 ans en ajoutant qu’ils  » sont en train de reprendre de manière très progressive l’exploitation rationnelle de la fibrille algérienne. »

Le directeur général des forêts indique que la superficie productrice de liège est estimée à 220 000 ha, soit une capacité de transformation de 200 000 quintaux. Toutefois, sur une potentialité de 150 000 quintaux, la production réelle est de 100 000 quintaux seulement, dont 60% destinés à l’exportation, explique- t-il. A ce propos, M.Mellouh annonce que;  » Nous projetons dans les dix années à venir de multiplier par deux la production. Donc nous passerons à 150 000 ou 200 000 q par an. C’est à notre portée si nous maintenons le rythme de croisière que nous avons atteint ces dernières années ».

Enfin, il a affirmé que sur  » les 16 000 ha brûlés, 1 500 ha ont été ravagés par les feux. Mais, il faut savoir que le liège se régénère à 80%, donc les feux de forêts ne constituent pas une principale contrainte ». A noter que l’Algérie est classée troisième au monde dans l’exportation du liège.

Samira Oulebsir

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