Afin de diminuer le niveau élevé du chômage qui reste toujours problématique dans notre pays, il est prévu la création de 17 000 postes budgétaires, dont 11 000 emplois dans le domaine éducatif, ainsi que 1 500 dans la fonction de médecins généralistes. C’est ce qu’a déclaré le ministre des Finances, Kamel Djoudi, lors de son passage, ce jeudi, sur les ondes de la radio chaîne III, tout en précisant que : « La loi de finances complémentaire crée au titre de fonctionnement un certain nombre de postes budgétaires. Nous consacrons à peu près 85% de nos recettes ordinaires pour les rémunérations. La volonté de l’Etat est de conforter la réponse aux besoins sociaux ainsi qu’à la mise à niveau des fonctions essentielles de l’Etat que sont l’education, la santé… », a affirmé M. Kamel Djoudi.
Pour ce qui est de la création de cette nouvelle loi de finance complémentaire qui permet de satisfaire aux nécessités sociales, elle vient pour compléter la loi de finances initiale de 2007, en ce qui concerne le niveau des dépenses publiques et particulièrement les dépenses d’équipements. « Il y a un montant additionnel pour la loi de finances qui est de 320 milliards de dinars, consacrés au rail, à l’hydraulique, à l’habitat et aux routes pour l’essentiel », a déclaré le ministre.
Par ailleurs, entrant dans le détail, le ministre des Finances a mis en avant quelques secteurs jugés cruciaux dans la dynamique de développement instaurée par le gouvernement.
En conséquence du réseau routier, M. Djoudi explique : « Il y a non seulement un gros programme au niveau des infrastructures routières qui touche à la fois le projet autoroute Est-Ouest. Mais il y a aussi tout un programme de réfection des routes et tout particulièrement des routes communales « . En outre, et s’agissant du projet de réalisation d’un million de logements à l’horizon 2009, l’intervenant a tenu à rassurer sur le bon déroulement des opérations. »Il y a un phénomène de rattrapage sur la période 2005-2009 pour le programme de près d’un million de logements en bonne voie de réalisation et qui devrait, au terme de l’année 2009, être finalisé. Nous sommes dans les délais qui sont impartis pour réaliser ce programme à l’issue de 2009 » a-t-il affirmé.
Il a poursuivi ses déclarations en expliquant les mesures prisent par l’Etat pour inciter le financement directe des logements aux bénéficiaires : « Il y a d’un autre côté, au volet promotionnel, un certain nombre d’actions qui sont initiées par l’Etat pour promouvoir le financement direct au bénéfice des épargnants soit par des actions sur les taux d’intérêts soit sur la réduction des charges fiscales pour permettre la réalisation et la construction de logements avec des financements qui sont de plus en plus importants au niveau des banques au profit des ménages. »
Or, et pour ce qui est du secteur de l’industrie le ministre des Finances s’est montré d’un optimisme modéré. « Aujourd’hui, le niveau de croissance de l’industrie est en légère augmentation. Mais c’est un faible niveau de croissance. La croissance actuellement, se fait par un mouvement d’investissement qui est en train de s’opérer et qui résulte du fait qu’à présent l’économie algérienne est attractive aussi bien pour les investisseurs nationaux que pour les investisseurs étrangers, » a-t-il affirmé.
Enfin, il est à souligner qu’en dépit de la création de postes budgétaires, ainsi que les facilités de paiement pour les logements, le problème ne sera toujours pas résolu, il faut compter des années pour pouvoir arriver peut être !
Kafia Aït Allouacue