L’assassin présumé de Matoub sera jugé à Alger

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Cette mesure serait prise pour éviter tout risque d’émeutes qui pourraient survenir au lancement du procès le plus controversé de l’histoire de la Kabylie. Cette source souligne que les autorités sont enfin décidées à mettre un terme à la situation de Abdelmalek Medjnoun, en détention préventive depuis sept ans. Cependant, le procès en question n’aura pas lieu lors de la prochaine session criminelle qui débutera en septembre. Le frère de Malik Medjnoun contacté par notre confrère, déclare que sa famille plaide pour la tenue du procès car il est anormal qu’il soit pendant sept ans en détention préventive.

D’après Amine Sidhoum, avocat de Medjnoun, sa situation d’emprisonnement ne répond à aucune base juridique. Rester sept ans sans jugement est en porte-à-faux flagrant avec les lois du code pénal. Ce dernier limite la détention préventive à 33 mois quand il s’agit d’implication dans des affaires de terrorisme à l’intérieur du pays et de 44 mois lorsqu’il s’agit d’affaires criminelles à l’étranger. Une demande de liberté provisoire déposée durant le mois de novembre passé a été rejeté car la requête en question a coïncidé avec les mesures de la réconciliation nationale lesquelles excluent ce genre de cas. Le frère de Medjnoun demande à ce que la justice prenne en considération les témoignages de citoyens selon lesquels Malik Medjnoun était dans un restaurant de Tizi Ouzou au moment du déroulement du crime, le 25 juin 1998 à 13h30. Selon un terroriste qui s’est rendu après 1999, Malik Medjnoun aurait été chargé par le GSPC de récolter des informations sur les déplacements du chanteur. Mais l’accusé a persisté à nier lorsqu’il fut interrogé par les services de sécurité.

L’enquête au sujet de Medjnoun a été close en 2000 et son procès devait se tenir en 2001. Le report serait dû aux événements du Printemps noir d’avril 2001. De son côté, la famille de Lounès Matoub, notamment sa sœur Malika – qui est aussi présidente de la fondation refuse d’avaler la thèse officielle tant qu’une enquête digne de ce nom n’a pas été faite avec la reconstitution des faits et une étude balistique.

A. Mohellebi

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