Une visite, des espoirs

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Comme il a été annoncé dans nos précédentes éditions, le président de la République s’est rendu hier dans la wilaya de Mostaganem pour une visite de travail et d’inspection de deux jours.

Le chef de l’Etat a commencé sa visite par la commune de Stidia, où il a posé la première pierre pour la réalisation d’un CEM ainsi que la mise en service de l’alimentation en gaz naturel. Abdelaziz Bouteflika a inauguré 30 locaux pour les jeunes chômeurs de la même commune.

Pour rappel, la wilaya de Mostaganem a bénéficié de 3600 locaux, soit 100 locaux par commune. « 2100 locaux sont lancés tandis que 1500 sont d’ores et déjà achevés », explique un responsable de la Direction des planifications, qui a ajouté que certaines communes ne bénéficieront pas de cent locaux « vu que la demande ne dépasse pas la cinquantaine », a-t-il expliqué.

Après avoir lancé les travaux d’un nouveau lycée, le chef de l’Etat s’est dirigé vers la commune de Mostaganem où un accueil populaire lui a été réservé. Après une halte au siège de l’APC, Abdelaziz Bouteflika a inauguré l’unité de fabrication de bitume à Fornaka. Cette unité permettra la création de 129 postes d’emploi et de 20 emplois prévisionnels, explique le réalisateur du projet, qui n’a pas raté l’occasion pour exposer au chef de l’Etat les multiples embûches qui se dressent devant leur projet. Selon ce même responsable, « 60% de la matière première est importé, tandis que 40 % est fournie par Sonatrach. » Cet aveu a suscité les interrogations de Bouteflika, « si le coût du bitume importé revient moins cher que celui fabriqué dans cette unité », s’interrogeait le chef de l’Etat. A quelques encablures de cette unité, le président de la République a inauguré une autre unité de fabrication de canalisation en béton de la société des travaux publics Haddad.

Le premier magistrat du pays a visité l’unité de fabrication de produits divers de la chimie minérale. En dépit de ces réalisations et inaugurations, la visite du chef de l’Etat dans le Dahra est ressentie comme une bouée de sauvetage par les citoyens de la wilaya. Etant une wilaya où l’investissement est très maigre, même avec les multiples potentialités qu’elle recèle.

Les citoyens de Mostaganem attendent des hautes autorités du pays nombre de projets. La création de nouvelles zones industrielles et l’expansion de celles déjà opérationnelles, serait d’un grand apport pour l’économie régionale de Mostaganem. Avec 104 kilomètres de côte et de 32 plages, dont 19 autorisées à la baignade, Mostaganem est une wilaya à vocation touristique.

Certains responsables de la wilaya nous ont confié que pas moins de 500 demandes d’investissement dans le secteur du tourisme ont été déposées. Un autre responsable a ajouté que la station urbaine de la wilaya doit être transféré dans un autre lieu. Un autre responsable à la Sonelgaz a déclaré que « les sempiternelles coupures d’électricité rendent l’investissement onéreux, notamment avec l’achat des groupes électrogènes », a-t-il déclaré, avant que son camarade n’évoque le secteur de l’agriculture, qui, dit-il souffre le martyre. Sur 25000 agriculteurs que compte la wilaya, seulement 5000 ont bénéficié du PNDA. Toujours dans le même ordre d’idées, Mostaganem compte plus 50 hectares de forets. Les ressources halieutiques, malgré les maintes tentatives, le secteur reste frappé de torpeur. En dépit des moyens que compte la wilaya, seulement 25 000 tonnes sont produites à l’échelle de la wilaya.

Dans le secteur de l’éducation, un enseignant très au fait de ce secteur, nous a confié que pas moins de 55000 élèves quittent les bancs de l’école chaque année, soit 1/3. Ce chiffre effarant a atteint ces dernières années, 184.000 enfants sans diplômes ni formation. Alors qu’un responsable a déclaré que le taux du chômage est de 12.3%, un autre responsable l’a estimé à pas moins de 24%.

De Mostaganem :

Mohamed Mouloudj

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