«Le terrorisme est un phénomène transnational»

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S’exprimant, hier, sur les ondes de la Chaîne III, le ministre dira, plus explicite : « Je ne crois pas que l’Algérie ait été sollicitée et je ne crois pas que si elle l’était elle répondrait autre chose puisqu’elle a déjà répondu, à savoir que la souveraineté de l’Algérie est non négociable et qu’il n’est pas aujourd’hui question d’ouvrir la voie à la création de bases étrangères en Algérie ». « La lutte contre le terrorisme ne peut constituer un motif suffisant pour accepter l’installation desdites bases », a affirmé, le représentant de l’Algérie à l’étranger, lors de sa participation à la dernière assemblée générale des Nations unies, il dira encore que, pour différentes raisons, aujourd’hui il est reconnu par tous que le terrorisme est un « phénomène transnational». Chaque pays a, donc, intérêt à organiser la lutte contre le terrorisme à l’intérieur de ses frontières et à développer des coopérations avec ses voisins. Il a estimé, à cet égard, que « c’est un phénomène transnational, il ne s’agit pas de positionner des bases dans des pays où il y a du terrorisme, c’est un phénomène qui a tendance à se développer partout ». Medelci fera savoir également le fait qu’aujourd’hui, nous avons une capacité de mouvement lequelle, en coopérant avec chacun de nos voisins, devrait nous suffire et nous permettre de faire face à ce phénomène qui «n’est pas» exclusivement «algérien».

Il a par ailleurs comparé cette coopération dans la lutte contre le terrorisme à l’air que nous respirons. «Il est clair, dit-il, que comme l’air que nous partageons avec les autres, il y a une solidarité que nous devons désormais partager avec les autres, c’est la lutte contre le terrorisme», a-t-il signalé.

Selon lui, la lutte contre le terrorisme doit prendre en compte l’ensemble des facteurs qui font que le terrorisme soit toujours là. Il a évoqué, à ce sujet, pour plus de précision, la situation au Moyen-Orient : «Nous avons mentionné (lors de l’assemblée générale de l’ONU, Ndlr) que la lutte contre le terrorisme est tout un phénomène global, il ne s’agit pas tout simplement d’une lutte armée contre le terrorisme mais également de travailler sur les causes profondes et historiques du terrorisme. Faire en sorte que la communauté internationale ramène la paix dans les zones qui constituent des adjuvants pour le développement du phénomène terroriste en particulier le Moyen-Orient.»

«Main étrangère»

A une question relative à la fameuse «main étrangère» évoquée par le président de la République après l’attentat de Batna, l’invité de la Chaîne III, a expliqué que le peuple algérien a massivement opté pour la paix en adoptant la réconciliation nationale. «Il ne peut, donc, y avoir d’actions que de ceux qui préconisent le terrorisme et qui sont forcément à l’extérieur.»

«Le phénomène Al Qaîda n’est pas un phénomène algérien»

Interrogé sur la présence réelle ou supposée d’Al Qaîda dans notre pays, le ministre des Affaires étrangères, a affirmé que «le phénomène Al Qaîda n’est pas un phénomène algérien», en estimant, dans le même contexte, qu’il ne faut pas que «nous nous cachions les choses». «Al-Qaîda ce n’est pas seulement une nébuleuse, c’est une tendance. Elle a aujourd’hui ses porte-voix». Et d’ajouter que le cas qu’il faut maintenant essayer de traiter, c’est comment «des innocents sont transformés en kamikazes».

Union méditerranéenne

Au sujet de la création d’une Union méditerranéenne, un projet proposé par le président français, Medelci a indiqué que «cette idée est en cours d’examen». Ainsi, il soulignera que

« puisque nous parlons du problème de sécurité et précisément de conférer à la région méditerranéenne plus de sécurité et de faire de la Méditerranée une des régions les plus sûres au monde, l’objectif est bien là mais nous ne sommes pas encore arrivés à définir les étapes de façon précise et encore moins les moyens.

Ceci étant, tous ceux qui sont Méditerranéens et conscients de leur responsabilité, ne peuvent qu’aller dans cet objectif». Il a par ailleurs reconnu que l’aboutissement de cette démarche nécessite encore du temps et du travail.

Il s’agit, selon lui, de faire mieux que le processus de Barcelone dont le constat d’échec est aujourd’hui partagé par tous.

N.B.

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