Mystère autour d’une opération sans répit

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Les seuls éléments dont nous disposons actuellement c’est le nombre, assez important, de militaires déployés pour les besoins de l’opération et l’implication de l’artillerie lourde, des hélicoptères et des unités spéciales dans les combats. Des éléments que nous avons pu établir grâce au recoupement de quelques témoignages ou, au mieux, à l’interprétation et l’analyse des mouvements de troupes.

Et ce n’est pas en atterrissant sur place que nous aurions accès à l’information. Celle-ci demeure vérouillée même aux abords des premiers périmètres de bouclage.

Il serait donc imprudent, voire insensé d’évoquer avec exactitude le nombre de terroristes pris sous les feux des bombes, ou l’identité de leurs chefs. Encore moins le bilan des opérations.

Devant un tel black-out, les autorités elles-mêmes ont fini par s’apercevoir qu’elles en font un peu trop, d’où le commentaire, très circonspect de Yazid Zarhouni, le ministre de l’Intérieur, qui s’est contenté d’annoncer (avec la sérénité qu’on lui connaît !) que “l’opération poursuit son cours, et qu’aucun bilan n’est présentement prêt à être rendu public…”.

Au-delà du fait qu’il est tout de même étrange qu’un ministre de l’Intérieur intervienne sur une opération strictement militaire (alors qu’il aurait été plus simple et autrement plus correct que le MDN commente lui-même ses opérations), il faut rappeler, si besoin est, que l’opinion publique a bien le droit de savoir ce qui se passe réellement à Yakourène. On consentira, toutefois, que certaines informations d’importance stratégique ne peuvent être dévoilées, mais il existe bien des manières de communiquer.

En attendant tout cela, le ratissage se poursuit à Yakourène avec une cadence qu’on dit effréné… tout comme les spéculations qui l’entourent d’ailleurs.

Ahmed B.

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