Les arts traditionnels en déclin

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Si Maâtkas est connue pour ses belles poteries, Ath Yanni pour ses splendides bijoux et Ath Hichem pour ses magnifiques tapis, il n’en demeure pas moins que d’autres contrées excellent également dans de multiples arts traditionnels moins médiatisés mais tout aussi importants, telle que la vannerie. En effet, Betrouna est une espère d’arch composé de 20 villages relevant de la commune de Tizi Ouzou et situés tous aux abords du CW 147 reliant la ville des Genêts à la daïra de Maâtkas.

Taddart Oufella, Kemouda, Mezdata, Tassift, Tighilt Hamza, Beni Amrane, Tassadort sont ces villages qui ont tous en leur sein d’excellents artisans en vannerie, à telle enseigne que beaucoup de ménages n’ont pour uniques ressources que cet art traditionnel. Mais à l’image de l’ensemble des arts traditionnels, la vannerie s’achemine hélas, tout droit vers une extinction certaine dans la région.

Entre autres motifs du déclin de cette l’activité, nous retrouvons la rareté de la matière première (essentiellement composée de végétaux), les contraintes de la commercialisation dues principalement à l’anonymat où se trouve plongé cet art sans oublier de parler de l’isolement de la région et enfin l’avancée dans l’âge de la plupart des artisans (e)s sans que la nouvelle génération ne prenne le flambeau, face à l’assaut de la modernité.

En somme, pour pérenniser cet art, il faut encourager les artisans à créer, par exemple, des unités de fabrication, former les jeunes générations et effectuer un travail de marketing pour mieux écouler la marchandise, en créant, par exemple, une fête de la vannerie, comme c’est le cas pour les autres arts (bijoux d’Ath Yenni, couscous de Frikat, tapis d’Ath Hichem…), mais dans cette perspective, la société civile, au niveau de Betrouna devrait également s’organiser et mettre en place un mouvement associatif à même de redorer le blason de cette pratique millénaire en voie d’extinction.

Idir Lounès

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