La ville de Tizi Ouzou était conviée, l’espace de quelques heures, à oublier la canicule et ses tourments pour s’offrir d’intenses moments de joie. Comme de coutume donc, le festival sera inauguré par une magnifique parade des participants, lesquels au nombre de 450 environ, ont sillonné quelques artères de la ville, faisant le trajet entre la Maison de la culture et le Théâtre régional de Tizi Ouzou.
Attirée par les rythmes exquis des troupes participantes, la ville s’est carrément arrêtée pour suivre l’événement. Et elle n’a pas été déçue. Des attroupements, parfois massifs, se sont spontanément créés sur les abords des routes pour admirer le spectacle. Les passants se sont rapidement reconvertis en spectateurs, et la curiosité a vite fait de céder le pas à l’admiration. Il faut dire que les tableaux présentés, mêlés aux rythmes des danses africaines, arabes et algériennes, n’ont laissé personne indifférent. Avec une organisation quasi parfaite et un appui très remarqué des forces de l’ordre, la parade fut un vrai régal. Une multitude de carrés, représentant une troupe chacun, ont formé un cortège bien jovial, bercé par des chants et des danses au grand bonheur des Tizi-ouzéens.
Il faut noter, à cet effet, que le premier carré était formé de responsable locaux, dont Ould Ali El Hadi, le commissaire du festival, le P/APC de Tizi Ouzou, Mme la chef de daïra… etc.
L’arrivée au Théâtre régional s’est effectuée en grande pompe. La salle, déjà pleine à craquer, s’impatientait déjà de voir apparaître les hôtes de la ville défiler sous leurs yeux. Leur attente n’allait d’ailleurs pas tarder, puisque les présentations des troupes ont été entamées dès l’arrivée des hôtes d’honneur, dont le wali de Tizi Ouzou, Hocine Mazouz, le P/APC, des membres de l’APW, le chef de daïra, le recteur de l’université, la directrice des œuvres universitaires, l’adjoint du chef de sûreté de wilaya, les attachés culturels des ambassades de Palestine et du Sénégal en Algérie ainsi que la représentante du ministère de la Culture. De fait, l’assistance a eu droit, deux heures durant, à d’extraordinaires spectacles de présentations, lesquels ont été incarnés par des numéros courts mais variés des troupes participantes. Juste un avant-goût donc de ce que seront les nuits de Tizi pour la semaine à venir.
Au terme de la cérémonie, le maire de Tizi Ouzou, M. Si Salah, a prononcé un discours d’accueil, dans lequel il a longuement insisté sur le respect de la dignité des peuples et du dialogue entre les religions et les couleurs. “Faisons de ce jour un jour pour une seule race : l’humanité…”, a-t-il déclaré, avant d’ajouter : “Ni les guerres ni les intérêts ne peuvent freiner la marche des citoyens du monde. Ce rendez-vous régional et continental ne peut que renforcer la coopération entre les peuples, pour un monde plus juste et des sociétés plus humaines…”. Cela étant, le clou de la soirée était bien évidemment la très attendue allocution d’ouverture qu’a prononcée le commissaire du festival. Lorsque Ould Ali El Hadi monta sur scène, ses mots étaient si simples, si sobres mais plein d’humanisme. “Cette deuxième édition s’effectuera, tout comme la première d’ailleurs, dans le cadre d’un dialogue culturel et de civilisations. Ce sera une passerelle entre les peuples et les cultures. Un message de paix et de solidarité sera véhiculé durant ce festival (…). Un festival qui se veut un espace d’expression des cultures africaines et arabes…”, a-t-il déclaré en substance.
Après avoir exprimé sa gratitude à tous ceux qui ont contribué à la réussite de l’événement, Ould Ali El Hadi déclara officiellement l’inauguration du festival. L’assistance avait donc droit à un petit moment de répit, avant de s’emballer de nouveau dans cette folle cadence de fête qu’a connue la ville en ce lundi. La nuit de Tizi Ouzou allait être longue,… très longue.
Ahmed B.