Le rail en crise

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Le transport ferroviaire dans la wilaya de Béjaïa – et sans doute ailleurs – traverse une mauvaise passe. Une suppression de navettes pour le transport de voyageurs, une réduction drastique du service fret et une absence de ponctualité des trains trahissent le profond malaise qui ronge ce secteur depuis des lustres. L’insécurité qui règne à bord des trains et la vétusté de l’unique voie ferrée reliant Beni Mansour à Béjaïa viennent noircir un peu plus le tableau et précipiter le rail dans les abysses de la crise.

Les trois navettes qui relient indirectement Béjaïa à Alger, sont assurées avec des correspondances à Beni Mansour, avec tous les désagréments qui en découlent comme le transbordement des usagers, l’inconfort, retards et parfois suppression des rotations.

“Ce n’est un secret pour personne. Nos trains circulent presque vides. Le client boude fatalement quand, en plus de tous les facteurs au désavantage du rail, il est victime d’agressions à l’intérieur du train ainsi que des jets de pierres. Dans ces conditions, personne n’a envie d’emprunter ce moyen de transport”, analyse un responsable local de la SNTF. Au sujet de la réduction du trafic marchandise à partir du fort de Bgayet, notre interlocuteur soutient que “c’est suite à la fermeture de la plupart des accès à l’infrastructure portuaire que ce service a considérablement diminué”.

Nacer Maouche

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