Le mouvement associatif en débat

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A l’initiative de l’association Amgud, une rencontre amicale autour d’une table de discussions à la Maison de jeunes Arezki-Mansouri a regroupé trois associations culturelles à savoir Amgud, Iqraâ et Taneflit n’Tmazight, d’un côté et les représentants locaux des partis politiques FFS, RCD, RND et FLN, de l’autre. Il a été déploré tout de même l’absence de quelques associations et du HMS.

Pour l’organisateur de cette réunion, Karim Larbi, “c’est pour échanger des points de vue sur l’état du mouvement associatif à Draâ El Mizan”. Nous avons voulu par cet acte situer où en est ce mouvement. Ce qu’il faudrait faire pour le relancer et la stratégie à mettre en œuvre pour jeter les ponts entre le mouvement associatif et les autres acteurs de la vie publique”, a-t-il relevé en premier lieu. Du côté des élus, représentés par le P/APC et le son deuxième adjoint, l’intervention a été fixée notamment sur les infrastructures programmées pour aider aussi bien les jeunes et les associations à s’épanouir. “Pour le moment, deux foyers de jeunes sont opérationnels dans les villages et deux autres en voie de réalisation. La bibliothèque communale sera lancée incessamment. Il y a aussi la perspective de demander un centre culturel”, a répondu le maire tout en soulignant que l’éxécutif, qu’il préside, n’a jamais fermé les portes au dialogue.

Alors que le représentant du FFS a brossé un tableau peu reluisant de ce que devrait être la culture au plus haut niveau. “On ne peut parler de culture à Draâ El Mizan, quand on voit la situation amère dans laquelle vivent les artistes en général. Toutefois, nous sommes là pour travailler ensemble avec le mouvement associatif”, a-t-il expliqué à ce sujet.

Les autres représentants des partis politiques ont abondé dans le même sens. Dans son intervention, Hocine Ouariachi, élu et membre du mouvement, a dit que les chanteurs de la région tels Farid Ali ou Moh Saïd Oubélaid sont carrément oubliés. Durant toutes les interventions, il a été clair que les responsables aussi bien de la Direction de la jeunesse que celle de la culture n’ont rien fait pour encourager les associations. “On n’a jamais vu un responsable de la jeunesse venir s’enquérir de la situation des infrastructures sportives ni encore moins celui de la culture visiter les infrastructures culturelles”, a relevé un autre intervenant.

Au terme des discussions, un consensus a été trouvé entre les différentes parties : il est temps d’agir ensemble pour sortir de sa léthargie ce mouvement qui est un rempart pour le développement de ce segment de la vie sociale. En définitive, les institutions de l’Etat sont interpellées afin d’aider ce mouvement. “Les subventions manquent beaucoup aux associations si bien que nombreuses sont celles qui ont mis les clés sous le paillasson”, telle est la conclusion donnée par un intervenant.

Amar Ouramdane

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