« La coopération bilatérale va s’intensifier »

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Surtout quand on sait que les indices économiques indiquent que les investissements des Emiratis se taillent la part du lion et de fort belle manière, avec comme montant 10 milliards de dollars US, sur les 15 milliards dégagés par les IDE, au premier semestre de cette année, autrement dit deux-tiers.

C’est en tout cas ce qui ressort de la visite de la ministre de l’Economie des EAU, à savoir Mme Loubna Bent Khaled El Kacemi, accompagnée d’une importante délégation d’hommes d’affaires, activant dans divers secteurs, notamment l’eau, l’industrie, ainsi que l’immobilier.

C’est donc, hier, au Cercle de l’armée à Béni Messous (sur les hauteurs d’Alger), que la rencontre entre les Emiratis et leurs homologues algériens a été organisée, sous la présidence du grand argentier du pays, Karim Djoudi.

Assisté par MM. Temmar et Berkat, respectivement ministre de l’Industrie et de la Promotion des investissements et ministre de l’Agriculture, le premier responsable des finances s’est tout d’abord, lors de son message de bienvenue, réjoui de l’état actuel des investissements de ces entrepreneurs, en soulignant que « le mouvement des investissements est très fort ».

Il intervient pour indiquer que l’entrevue d’hier est une continuité des rencontres, entre autres, celle organisée à Dubaï, les 12 et 13 juin dernier, à la faveur de la commission mixte établie par les responsables des deux pays. « C’est une continuité de relations, et le 5e rendez-vous avait comme but d’asseoir le cadre juridique », a-t-il tenu à affirmer. Et d’ajouter qu’un certain nombre de protocoles y ont été signés. Pour ce qui est d’hier,

M. Djoudi fera savoir qu’il s’agit de renforcer la dynamique d’investissement, dans des secteurs bien identifiés. « Les secteurs concernés sont les ports, l’habitat, l’industrie et l’immobilier », expliquera-t-il.

S’agissant des contraintes administratives, longtemps évoquées par ces investisseurs étrangers, le ministre des Finances fera remarquer que, du côté algérien, des mesures dans ce sens vont être prises, afin, ajoute-t-il, d’essayer de faciliter leur installation. « Tout un flux de projets est en train de se réaliser, en l’occurrence le tourisme, l’industrie de l’aluminium, l’habitat », a-t-il encore ajouté.

Concernant par ailleurs le secteur financier, le premier responsable des finances a fait savoir qu’en plus de la banque emiratie Salam qui a dépassé le sésame de la BA, et le dossier de l’agrément de la deuxième est en cours d’étude.

Pour sa part, l’hôte d’Alger s’est dit satisfaite de la coopération commerciale entre les deux pays, et que cette visite intervient sur recommandation de Cheikh Khalifa Ben Zayed Al Nahyane, président des EAU. « La rencontre d’aujourd’hui est la suite des questions évoquées lors de la dernière visite en Algérie de notre chef de l’Etat », a-t-elle souligné.

Trois ateliers à huis clos étaient organisés, hier, indiquent les organisateurs, et ce pour élaborer des projets futurs, ainsi que trouver les opportunités favorables dans tous les secteurs. Ils ont trait à l’industrie, l’hydraulique et le troisième touchera l’immobilier.

Dans l’après-midi d’hier, des tables rondes avec des thématiques bien précises ont été attendues entre ces hommes d’affaires et nos responsables ministériels. Pour la petite mémoire, les hommes d’affaires émiratis, qui se sont vu attribuer la palme d’or en termes d’IDE en Algérie, ont inscrit dans leur agenda financier plusieurs projets d’investissements, créateurs d’emploi.

Après avoir réalisé ou en voie de l’être plusieurs projets, en l’occurrence le complexe d’aluminium de Béni Saf dans la wilaya de Aïn Témouchent, qui constitue, il faut le rappeler, le plus grand du genre en Afrique, avec un montant global de 5 milliards de dollars, ils ont conclu d’importants contrats d’investissement dans plusieurs domaines, entre autres le bâtiment, l’industrie, l’énergie et les services, et de ce fait, ces entrepreneurs arabes ne comptent apparemment pas lâcher prise.

A présent, ces deux pays ont ratifié 22 documents juridiques portant sur divers domaines de coopération. On dénote, à cet effet, l’exonération fiscale, l’investissement, le dessalement de l’eau de mer et surtout le tourisme.

Salah Benreguia

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