l Temps durs pour les maquignons et les éleveurs de cheptel ovin et bovin. En effet, au moment où les professionnels du secteur tablaient sur une reprise des cours du marché, dopés par les conditions d’exploitation plus favorables, grâce notamment à la disponibilité fourragère, c’est la tendance inverse qui a été amorcée, prenant tout le monde de court. A titre d’exemple, une brebis se négocie entre 10 000 et
14 000 dinars et un veau de taille moyenne est cédé à moins de
30 000 DA dans le marché à bestiaux d’Ouzellaguen ou ailleurs. En l’espace de deux mois, le bétail a perdu 30 à 40% de sa valeur marchande ; c’est autant de manque à gagner pour les éleveurs et les maquignons, qui ont vu leurs marges bénéficiaires partir en lambeaux. Mais, aussi paradoxal que cela puisse paraître, le marché des viandes rouges n’a pas suivi la même tendance baissière. Bien au contraire. C’est la canicule des prix. C’est vrai que depuis le temps où cette denrée plane très haut, hors de vue et de portée de la ménagère, cette dernière a fini par en désapprendre la saveur !
Nacer Maouche
