Selon un courrier émanant des services de la commune de Mekla, la rentrée scolaire 2007/2008 risque fortement d’être perturbée par le problème des moyens de transports dont dispose la commune.
En effet, les quatre bus du parc donnent de bonnes raisons d’être pessimiste. Quatre bus seulement pour assurer le ramassage scolaire à travers les 25 villages de la commune ! Selon M. Djeddi, maire de Mekla, «Ces quatre bus (deux grands bus datant des années 80, un minibus ayant plus de 26 ans d’âge et un autre minibus acquis en 1996) circulent par la «Grâce de Dieu». «Ce sont de vrais cimetières roulants. Leur réparation coûtera les yeux de la tête !» a appuyé M. Larabi, membre de l’éxécutif. «Il faut rappeler, a dit le premier magistrat de la commune, que ces bus sont utilisés plus que de raison, depuis leur acquisition, à opérer trois rotations journalières (chaque matin et chaque soir) à travers tous les villages de la commune pour assurer le transport des élèves du moyen (3 CEM – 2 à Djemaâ Saharidj et 1 à Mekla) et du secondaire» (lycée de Djemaâ Saharidj et Technicum de Mekla). Il est vrai que les bus doivent effectuer des trajets vers trois destinations différentes, le premier jusqu’au village Mahmoud (15 km) sis à la frontière avec la commune de Ait Yahia, le second jusqu’au village de Taourirt (5 km) tandis que le troisième rassemblera les enfants habitant Chaïb et Chaouffa, le long de la RN 12. Ainsi, les 25 villages de la commune sont visités deux fois par jour durant l’année scolaire. Les élus de la commune de Mekla se sont astreints à solliciter l’aide du Ministre de la Solidarité Nationale pour une attribution de bus dans le cadre de l’opération «Solidarité». cette dernière avait touché, en son temps, la plupart des autres communes, mais Mekla n’a pas encore bénéficié d’une quelconque attribution. Pour M.Sifer, autre membre de l’éxécutif (Social), cela est une tragédie. «Le tournoi inter-villages, que je gère actuellement, fait face déjà à des difficultés de transport. Nos seize équipes sont obligées de se déplacer par leurs propres moyens et cela provoque un grand retard dans l’organisation des rencontres. D’ailleurs, tout le monde se débrouille, des joueurs aux arbitres. Certains matchs n’ont pu se dérouler dans les temps ! Le match d’aujourd’hui même – de ce soir, plutôt – a opposé les joueurs du village de Laghrous à ceux de Maouia et le score est de 5 à 1 à l’avantage des premiers. Le match vient juste de se terminer, il est déjà presque vingt heures et les deux équipes auront une belle trotte de douze kilomètres pour rentrer chez eux. Dire que notre jeunesse s’était investie à fond dans cette compétition! Quand on m’a réclamé le transport, j’ai dû répondre par la négative. Qu’est-ce que cela sera quand il s’agira d’une compétition hors de notre commune?»
Selon M Djeddi. Les services du transport communal risquent de faire face à de gros problèmes si le parc roulant n’est pas rénové. «Nos bus peuvent tomber en panne à tout moment et nos dettes (héritage des gestions précédentes) nous privent sinon d’acquérir des neufs du moins de faire face au coût de leur réparation. Nous n’avons même pas les moyens de louer ceux du privé !»
L’appel, daté du 23 mai 2007 et envoyé au Ministère de la Solidarité, n’a toujours pas reçu d’écho et, la rentrée scolaire se rapproche à grands pas, ce sera alors un vrai problème au détriment de la bonne scolarité de nos étudiants.
Sofiane Mecherri