Encadrement insignifiant, moyens de transport insuffisants aux niveaux des communes, telle est la situation des BHC de la daïra de Kherrata, qui entrave le bon fonctionnement de ces organes dans le cadre de la lutte contre les maladies à transmission hydrique et zoonoses.
Veiller aux recensements et contrôles réguliers des points d’eau, chaulages et poses de briques poreuses dans les puits individuels et collectifs, contrôles des eaux usées, hygiène du milieu, inspection des établissements relevant du public, ceux à caractère alimentaire, lutte contre les zoonoses, grippe aviaire, démoustications, telles sont entre autres les activités dévolues aux bureaux d’hygiène communaux.
En dépit des problèmes rencontrés dans l’accomplissement de leurs missions, ces derniers tentent, tant bien que mal, à prendre en charge ces opérations de prévention à travers les communes, ce qui permet d’annihiler les risques de maladies à transmission hydrique et de n’enregistrer à ce jour et ce, depuis plusieurs années, aucun cas de ce type à travers la daïra de Kherrata et de souligner à ce titre, le rôle important que joue le comité d’hygiène de daïra en tant qu’instrument de suivi et de complémentarité des activités de ces bureaux quand la nécessité s’impose comme c’est le cas lors des -contaminations des fontaines publiques de Takliat et de Merdj Ouamène dans la commune de Draâ El Caïd qui a pu maîtriser la situation par la mise en place de dispositifs de prévention rigoureux, des inspections régulières, la concrétisation dans la réalisation des projets d’alimentation et d’assainissement inscrits au profit de ces localités. Au vu des multiples actions dévolues aux bureaux d’hygiène communaux qui ont connu une croissance importantes depuis quelques années, en raison de l’apparition de nouveaux fléaux nuisibles à la santé publique, le champ d’actions de ces organes risque d’être réduit à sa plus simple expression si des mesures ne sont pas prises pour les doter en encadrement et en moyens de transports qui s’avèrent une nécessité urgente.
Il suffit de se référer au décret 87/146 du 30 juin 1987 portant création de bureaux d’hygiène communaux qui a fixé leurs attributions et a défini également leurs composantes humaines qui sont représentées par tous les secteurs concernés par la préservation de la santé publique.
Or, pour les organes en question des communes de Kherrata et de Draâ El Caïd, ils disposent d’un encadrement qui se limite à un fonctionnaire chargé de bureau, d’un technicien supérieur de la santé ou secours sanitaire et d’un inspecteur vétérinaire de la subdivision de l’agriculture en charge les communes des daïras de Kherrata et de Darguina.
De plus, et en raison de l’importance accordée à la santé publique et l’hygiène du milieu, la loi relative à la commune dispose dans son article 69 que le président de l’APC doit veiller à la salubrité publique, et en sa qualité de repères en tant que représentant de l’Etat, il doit prévenir et prendre les dispositions nécessaires pour lutter contre les maladies endémiques et contagieuses et veiller à la salubrité des denrées comestibles exposées à la vente, d’assurer le traitement et la distribution de l’eau potable, l’évacuation et le traitement des eaux usées dans sa commune.
Et ce n’est qu’à travers les bureaux d’hygiène que de telles actions de prévention peuvent être assurées si toutes les conditions sont réunies et les situations actuelles de ces derniers ne peuvent faire face aux exigences de l’heure, en dépit des efforts déployés qui ont permis jusque-là une prise en charge du dispositif de lutte contre les risques des MTH au niveau des communes, ce qui implique néanmoins la prise de mesures urgentes pour leur renforcement en personnel d’encadrement et les doter de moyens de transports que les APC ne sont pas en mesure de prendre en charge pour des considérations financières objectives. Pour ces raisons, la création d’un bureau d’hygiène de daïra doté d’un encadrement et de moyens de transport adéquats pour renforcer les BHC mérite d’être étudiée et retenue.
Slimani Zidane