Mouassa veut assainir le climat

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En agissant de la sorte et en observant un silence total depuis la défaite de son équipe, lui qui est connu pour être un homme de communication avec les médias et qui n’a jamais refusé de s’exprimer quel que soit le résultat de son équipe, le coach kabyle avait certainement une grosse colère sur le cœur et au lieu de vider son sac, il avait préféré se taire au risque d’envenimer les choses déjà très corsées après la débâcle de son équipe à domicile.

Venu à la JSK en catastrophe, Kamel Mouassa ne cessait de répéter que sa mission principale est de parer au plus urgent, c’est-à-dire préparer l’équipe pour les cinq matchs restant de la Ligue des champions. Après avoir réussi à offrir une nette victoire face au FAR et alors que tout le monde voyait déjà la JSK en demi-finale, Mouassa en homme averti ne cessait de dire que le challenge n’est pas encore réussi et qu’il faudra beaucoup de sacrifices pour l’atteindre. « Il faut que les joueurs travaillent davantage aux entraînements car pour rattraper les grosses cylindrés de ce groupe, il faut travailler plus ». Un message apparemment tombé dans l’oreille d’un sourd, car certains joueurs relayés par quelques proches du club ne cessaient de crier à gauche et à droite que le volume de travail aux entraînements est trop lourd et qu’il ne peuvent résister à autant de charge. A cela venait s’ajouter les coups de gueule des autres qui, se voyant relégués sur le banc, ne se sont pas fait prier pour dire ouvertement que leur place est dans le onze titulaire. Des agissements qui ont fait que l’entraîneur se sentait au milieu d’un groupe qui lui échappait alors que lorsqu’il avait pris en main l’équipe en 1999, il avait instauré une discipline à laquelle tout le monde adhérait et ceux qui se sentaient vexés n’avaient qu’ à prendre la porte. On se souvient très bien du cas de Alliche, un joueur qui n’est plus à présenter mais comme il avait enfreint à la discipline du groupe, Mouassa n’avait pas hésité à l’écarter sans que personne ne trouvait à redire. Il y avait aussi l’épisode du match contre le MOC où tout le monde avait assisté à la scène en direct à la télé lorsque Mouassa n’avait pas hésité à gifler le joueur Belkaid, coupable à ses yeux de contester une décision de l’arbitre. Ce ne sont là que quelques exemples de la méthode de cet entraîneur qui, aujourd’hui, se retrouve obligé de cautionner des écarts de conduite au vu et au su de tout le monde sans pouvoir faire quoi que ce soit.

En demandant de voir Hannachi en tête-à-tête lundi soir à Alger, Mouassa qui a démenti l’information de son départ a toutefois voulu mettre les choses au clair avec le premier responsable du club. Il veut avoir carte blanche dans la gestion du groupe et il compte bien bouleverser les choses lui qui peut se consacrer désormais à la préparation de son équipe pour le championnat après avoir été « soulagé » de la mission en urgence de la Ligue des champions.

A.C.

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