Angoisse et… spéculations

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l Les récentes hausses du prix de lait et par ricochet de ses dérivés, continuent à susciter les appréhensions les plus folles chez les consommateurs. Ainsi, l’angoisse est perceptible, particulièrement chez les pères de famille qui pour certains d’entre eux commencent déjà à emmagasiner d’importantes quantités de lait en poudre (pour nourrissons, enfants et adultes) de crainte de voir les étals totalement vidés. Ces réflexes à la limite du ridicule, font effectivement l’affaire des spéculateurs et des commerçants malhonnêtes. “C’est le temps des vaches maigres”, ne cessent d’ironiser ces derniers, surtout que les prix du lait en poudre appelé ici communément “Lahda” sont affichés au gré des humeurs. En revanche, pour le lait conditionné en sachets, la spéculation étant quasiment impossible, même si l’on vend ce produit de première nécessité à 26, 27 ou 27 au 28 DA, alors que le prix initial est de 25 DA le litre. C’est dire que face à l’absence de mécanisme de contrôle, la spéculation a encore de beaux jours à faire chanter les consommateurs trop crédules aux dires des uns et des autres. “Si pour certains qui se rabattent sur le thé, qui n’a pourtant pas les valeurs nutritionnelles que le lait, se contentent de fermer les oreilles, d’autres s’interrogent : “La vache ! Comment pourrait-on faire pour affronter nos enfants. Ils peuvent toucher à tout, mais pas au lait ou au pain !” ne cessent-ils de répéter. En tout état de cause, subventionné ou pas, le lait, dont les prix ont connu effectivement une inattendue hausse sur le marché mondial, reste l’un des produits de consommation des plus stratégiques. Et il est donc du devoir des pouvoirs publics de gérer tout ce qui en découle pour juguler toutes ces spéculations qui ne pénalisent que les couches moyennes et défavorisées.

Idir Lounès

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