Rififi au FLN

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Le Front de libération national (FLN) de Abdelaziz Belkhadem, membre de la coalition gouvernementale, vit ces derniers jours au rythme de frictions internes qui risquent de donner un sérieux coup à la stabilité d’une formation, déjà précaire, après les contestations véhémentes des listes de candidatures pour les élections du 17 mai dernier.. Cette fois-ci, l’absence injustifié de Salah Goudjil, chargé des relations extérieurs aux travaux de l’instance exécutive de l’ancien parti Unique suscite beaucoup d’encre au FLN. Saïd Bouhedja, chargé de communication au FLN n’a pas été tendre avec son collègue. Sachant que M.Goudjil n’est pas en congé, encore moins démissionnaire, M.Bouhejda est allée jusqu’à qualifié son retrait toujours énigmatique de  » comportement irresponsable « . La  » disparition  » du chargé des relations extérieures, selon lui, ouvre la porte à toutes les spéculations sur de prétendues profondes divergences entres les membres de l’Instance exécutive sur les orientations et les choix politiques du parti. Bouhedja précise que Belkhadem, secrétaire général du FLN, a accepté ses réticences en attendant de trancher dans cet épisode aoûtien. Cependant, notre source soutient que le retrait de la scène politique de Goudjil serait liée à son incapacité d’assumer ses promesses électorales proférés à l’égard de nombreux hommes d’affaires et notables sur le territoire national lors des dernières élections législatives. Le dos au mur, il aurait, ajoute la même source, voulu se mettre dans la posture d’une  » victime traquée « , un statut qui lui permettra de regagner, sans anicroches, les sympathies partisanes des hauts responsables du FLN. M.Goudjil s’est contenté de dire à notre confrère El Khabar qu’il n’est pas en congé, ni en état de démissionnaire. Des propos prudents qui sonnent comme un boycott volontaire et un positionnement politique face aux travaux de l’Instance exécutive du FLN. D’aucuns avancent que c’est aussi l’expression d’un début de marasme entre les membres du Secrétariat national, incapables d’accorder leurs violons. Par ailleurs, la désignation de nouveaux secrétaires des mouhafadhas continue de constituer la pomme de discorde entres les militants et la direction du parti. Il est à souligner que les contestions de militants issus de la base s’amplifient à l’instar de ce qui s’est passé à El Taref et Oued Souf. M.Bouhedja affirme que l’installation des mouhafedhs dans ces régions est renvoyé sine die. Il rappelle que la compétence et la popularité des candidats sont les seuls critères de nomination.

Hocine Lamriben

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