Après le départ de l’ancien directeur affecté ailleurs, le responsable du secteur sanitaire chargé des deux daïras Draâ El-Mizan et Tizi-Gheniff a pris ses fonctions depuis près de dix jours. Ainsi, Larbi Menad, un vieux routier de la santé connu pour étant homme de terrain est attendu pour porter une amélioration dans ce secteur qui a bien souffert ces dernières années. Pour la population de cette région orgueilleuse de l’infrastructure réalisée à la fin des années 80, le plus important, serait pour le moment, le recrutement de médecins spécialistes et de chirurgiens. L’hôpital Krim Belkacem avec ses deux cents quarante lits et l’existence de tous les services est aujourd’hui non seulement l’hôpital de Draâ El-Mizan mais beaucoup plus un hôpital régional, eu égard à sa position stratégique, au carrefour de trois wilayas, Tizi-Ouzou, Bouira et une partie de Boumerdès.
Les citoyens se plaignent surtout de l’organisation du service des urgences et du fonctionnement aléatoire de la gynécologie où le manque est souvent signalé du premier acte jusqu’au suivi du bébé. Notons par ailleurs que les couveuses ne sont pas mises en service en dépit du nombre de cas de bébés prématurés. Pour une personne proche de la direction de l’hôpital, la nomination de ce nouveau directeur est considérée comme une bouffée d’oxygène bien que le directeur partant n’ait pas lui non plus ménagé ses efforts pour faire fonctionner un secteur aussi névralgique qu’indispensable pour la société. Si l’amélioration est attendue au niveau de l’hôpital, cela ne veut pas dire que les sous-secteurs n’en ont pas besoin. Il faudrait penser à faire fonctionner correctement les maternités rurales de M’Kira et de Frikat, par exemple. La redynamisation des unités de soins implantées dans les villages ne sera pas en reste. En tout cas, un changement ne peut être que bénéfique “C’est un homme qui pourra désasphyxier le secteur. Souhaitons bonne chance au nouveau directeur”.
Amar Ouramdane
