Clôture euphorique du carrefour musical

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Akbou a vécu une fin d’après-midi et une nuit inoubliables au rythme d’une animation remarquable. La 3e ville de la Kabylie a abrité, grâce à son ambassadrice l’Etoile culturelle, les festivités de clôture de la 8e rencontre musicale de la Soummam en hommage au grand homme de la culture, au ténor de la chanson kabyle, Lounis Aït Menguellet. Premier fait inhabituel qui a fait sortir la population de la léthargie d’une journée aussi morne que les autres fut le défilé des troupes hôtes de l’Etoile. Prévu initialement pour 14 heures, il n’a finalement démarré qu’à 16 heures passées car sa composante s’étant longuement attardé à Ifri Ouzellaguen. Malgré l’affichage, les curieux ne se sont attroupés sur la place Amirouche qu’aux 1ers coups de tam-tam. Les festivaliers ont pourtant vite fait d’intéresser par leur spectacle attractif. Inoubliable fut aussi ce gala de clôture qui a embaumé, pendant plusieurs heures de la nuit, les cœurs des Akbouciens. Ce fut l’apothéose pour plusieurs raisons dont les plus importantes sont liées à la qualité des chanteurs qui se sont relayés sur scène et aussi et surtout à la star du jour et de toujours, Aït Menguellet qui s’est produit à… une heure tardive de la nuit. Ce n’est pas tous les jours qu’Akbou reçoit ce repère culturel de la Kabylie, cet artiste qui a acquit très tôt les fastes du vedettariat, ce chanteur aux paroles tellement douces qu’elles soulagent les cœurs les plus meurtris. Le stade du 1er-Novembre de l’OPOD, malgré son fort éclairage, ressemblait étrangement à un morceau de ciel échoué à Guendouza, ce bas-côté d’Akbou. Un ciel de nuit portant une seule étoile, géante : la scène scintillante. De cette étoile sortait la belle voix, aux effluves sonores magiques, qui remplit le ciel akboucien, en pénétrant dans les maisons les plus lointaines, et telle une caresse arracha des bras de Morphée les endormis. Lounis AÏt Menguellat, avec son sérieux et sa sagesse habituels, a tout simplement subjugué. A ceux qui n’avaient pas la chance de l’admirer de près, sa voix a tenu ses promesses. 500 festivaliers s’y sont côtoyés venus des 4 coins de la nation. Le festival a aussi réuni la participation d’institutions locales et wilayales, et les sponsors d’unités économiques. “On a fait le maximum. On a pu tisser des liens d’amitié, faire découvrir des sites, la beauté de Béjaïa. Il y a eu de la qualité. Une exposition très riche : tout l’artisanat, toutes les facettes de l’artisanat algérien. Il y a eu beaucoup de chaleur, de convivialité”, nous disent Salhi Mouloud et Said, de l’Etoile culturelle. 8e Festival de la Soummam, heureuse initiative, amitiés harmonieuses, beaucoup d’espoir.

Taos Yettou

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