Louiza Hanoune critique la politique des privatisations

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Louiza Hanoune, secrétaire générale du Parti des travailleurs, a fustigé jeudi dernier à la salle IHC de Boumerdès la stratégie des privatisations de Temmar et a plaidé notamment sur le renationalisation du complexe d’El Hadjar.

Là, dans ce complexe minier, un préavis de grève vient d’être lancé, selon elle, par les travailleurs des mines qui redoutent une compression du personnel.

Et l’oratrice d’expliquer dans le même contexte que toute privatisation illégale, ne comportant pas de clauses précises avec les partenaires étrangers ne fera qu’accentuer la détresse des employés et des retraités. Ne mâchant point ses mots, l’oratrice réclamera la renationalisation de toutes les entreprises importantes du pays comme ce fut le cas pour l’ENGI (Entreprise nationale du gaz).

Louiza Hanoune, s’inquiètant de l’absence du rôle régulateur de l’Etat, indiquera que la hausse subite des prix n’a touché que les produits alimentaires de large consommation, alors que les salaires des fonctionnaires et ouvriers sont toujours dérisoires. Elle prévient bien sûr, contre une explosion sociale dans ce pays où la multiplication du nombre de harragas, s’ajoutant la fuite des cerveaux enseigne tangiblement sur la complexité de la crise sociale. Chose inconcevable, a-t-elle encore commenté, au moment où le pays dispose d’un important matelas de réserves de change.

L’oratrice n’avait en fait signalé le préavis de grève des travailleurs des mines d’El Hadjar, que pour montrer que c’est pratiquement un écho à d’autres grévistes de par le monde avec pour l’exemple ces 110 000 fonctionnaires en Russie réclamant l’augmentation des salaires, où de ces ouvriers qui s’insurgent en Allemagne contre la privatisation du secteur des lignes ferroviaires.

Selon la quintescence de discours de Louiza Hanoune, ouvrant jeudi dernier à Boumerdès et ce pour quatre jours l’université d’été de son parti, ces débrayages sont une résistance au système capitalisme mondial qui ne cherche que son intérêt par le biais de création de nouveaux marchés.

Les tragédies vécues par les populations tant en Irak qu’en Palestine, au Liban où en Somalie, ne sont que des répercussons de ce système économico-politique mondial. Confronté à une crise monétaire similaire à celle de 1931, les promoteurs du capitalisme mondial et à leur tête les USA encouragent la course à l’armement et provoquant ça et là des conflits, des guerres. Elle indiquera que les fonds de la Banque fédérale américaine destinés à l’armement – et surtout au soutien dans le domaine précis accordé à Israël et à cinq autres pays dont l’Egypte – est passé en moins de sept ans de 500 à 1204 milliards de dollars. Sur le plan économique et social, les répercussions de cette crise du système, capitaliste annihilent le pouvoir d’achat des travailleurs.

En Algérie comme dans d’autres pays moins avancés, il est difficile de faire face, a-t-elle expliqé en substance à la hausse vertigineuse des denrées alimentaires de base. Et le même système mondial sus-mentionné est rendu responsable, aux dires de l’oratrice, de la régression des libertés démocratique.

Tout démocrate qui se respecte doit désormais prendre conscience que “l’humanité est en danger” dans le cadre de cette politique de mondialisation mise en branle-particulièrement-il y a plus de cinq ans, a-t-elle insisté.

Salim Haddou

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