Me Zehouane indésirable en Tunisie

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Les services de sécurité tunisiens auraient empêché le président de la Ligue algérienne de défense des droits de l’Homme (LADDH ), Me Hocine Zehouane, de se rendre en Tunisie afin de suivre le procès intenté à Omar Mestiri, prévu jeudi dernier, devant se tenir devant le tribunal de Tunis. C’est ce qui a été annoncé, hier, dans un communiqué de presse signé par Me Zehouane parvenu à notre rédaction. D’après la même source, M. Zehouane a été sollicité par la famille de Omar Mestiri et l’ONG Front line defenders pour assister au déroulement du procès, et pourquoi pas participer à la défense de Omar Mestiri ajoute le signataire du communiqué. Afin de répondre à l’appel de ces derniers, le président de la LADDH s’apprêtait à prendre le vol pour la Tunisie dès le 15 août dernier à 19 h. A cet effet, il a tenu, précise le communiqué, « à réserver et payer son billet d’avion et ceci a été effectué par voie électronique et le titre de voyage devait être disponible au comptoir de l’agence à l’aéroport d’Alger ». Un appel téléphonique émanant de Tunis a informé que les réservations avaient été « annulées sur pression des services de sécurité auprès de Tunis-Air », affirme le communiqué. Exigeant des éclaircissements au niveau du siège de représentation de la compagnie en question, M. Zehouane a été surpris par les préposés du comptoir qui lui ont annoncé qu’il « n’y avait trace d’aucune réservation, et qu’il ne pouvait fournir d’autres explications « , a-t-on souligné dans le communiqué. Le même président s’est, ensuite, dirigé vers l’aéroport dans l’espoir de mettre fin à ce problème, mais en vain. Le document précise que le responsable de l’agence lui confirma, malheureusement, la même chose.

Après avoir dénoncé le manque de sérieux commercial de la compagnie aérienne Tunis-Air, la LADDH s’élève contre de tels subterfuges de la part des services de sécurité tunisiens. Pour finir, M. Zehouane exprime la solidarité de la LADDH à l’égard de Omar Mestiri et exhorte les autorités de Tunis à cessé ce genre de harcèlements judiciaires contre les militants des droits de l’Homme au pays de Ben Ali.

Samira Oulebsir

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