Comme toutes les communes du territoire national, Aïn El-Hammam a bénéficié de l’opération dite “Cent locaux”, en faveur des jeunes. initiée dans le cadre du programme du président de la République, le projet devait, à terme, permettre à une centaine de chômeurs de se prendre en charge par des activités commerciales. Le chantier, en pleine activité, en ce moment, a été, par ailleurs, visité par M. Mazouz, le wali de Tizi-Ouzou, lors de sa dernière visite à l’ex-Michelet. Sur place, le premier responsable de la wilaya a eu une discussion avec les autorités locales, pour s’enquérir de l’état d’avancement des travaux. Mais depuis, beaucoup de choses se sont passées et le projet risque tout simplement de se voir réduit d’un tiers, sans que personne ne crie au scandale. Pourtant, lorsque le marché a été confié à l’entreprise, chargée de le réaliser, il était clairement établi que 114 (cent quatorze) locaux allaient être livrés à la fin des travaux. Peu de temps après, suite à un éboulement, ce nombre s’est trouvé réduit à 104, “en concertation avec les services techniques concernés” nous dit-on. Auparavant, une digue de soutènement a été érigée pour arrêter le glissement de terrain. En ce moment, les travaux de deux bâtiments sont, comme nous l’avons constaté sur place, dans un état d’avancement d’environ quarante pour cent. Au moment d’entamer les travaux du troisième bloc, l’entrepreneur s’est trouvé confronté à un problème qu’on qualifierait de “ problème de communication” entre la DLEP et la DUC. En effet, le premier organisme lui ordonne de continuer les travaux alors que le second lui demande d’arrêter. S’il y a vraiment un problème de stabilité de ce terrain, pourquoi, l’avoir choisi, il y a un an pour servir d’assiette au projet ? Pris entre le marteau et l’enclume, le détenteur du marché ne sait plus quelle décision prendre, Il demeure dans l’expectative et attend toujours l’aval des services concernés pour achever les travaux dans le temps qui lui est imparti. Il faut noter que si le troisième bloc, objet de discussions, n’est pas réalisé, le nombre de locaux à livrer ne serait plus que de 68 (soixante-huit), soit un peu plus de la moitié du quota initial, seulement. Lorsque nous disions, il y a quelques temps, qu’à Michelet les projets n’allaient presque jamais à leur terme, nous ne pensions pas si bien dire. Devant cette énigme, les supputations vont bon train et déjà les mauvaises langues ne cachent pas leur appréhension concernant “cette affaire”. L’assiette restante serait déjà convoitée pour la construction d’une coopérative (encore une). Par ailleurs, le terrain surplombant le chantier, n’a pas subi de travaux de drainage comme prévu pour dévier les eaux usées et de ruissellement qui s’y jettent et aggravent le mouvement. Pour le moment la menace plane sur la mosquée, la rue, déjà grignotée et les habitations mitoyennes, le projet court un grand risque. Ce jour-là, personne ne pourra dire “on ne savait pas”.
Nacer B.
