Les non-dits d’une décision

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C’est un président de la Ligue nationale de football qui semblait dépassé par les événements qui était hier à la Maison de la presse pour répondre aux questions des journalistes sur l’actualité footballistique de l’heure. Et comme l’entame du championnat est à seulement quelques encablures et que l’affaire des 19 clubs de la Division II n’en finit pas de susciter des questionnements, l’invité d’Echibek a consenti d’y faire une halte. Ses réponses, disons-le tout net, n’ont convaincu aucun des reporters qui s’attendaient pourtant à y voir plus clair.

Au lieu d’apporter des éclairages à cette inédite situation, le conférencier a cru salvateur de s’en laver les mains en pointant le doigt sur le TAS (Tribunal des sports) qui, d’après lui, en a décidé ainsi. C’est ainsi que la division inférieure se retrouve avec 19 pensionnaires avec tous les aléas qui en découleront, à savoir une programmation des matches qui doit tenir compte de ce fait.  » Chaque semaine, une équipe (la 19 e) sera exempte.  » Plus loin, Ali Malek, se voulant plus convaincant, a avancé le prétexte du  » deux poids, une mesure  » pour justifier cet état de fait inédit et incompréhensible. Vraiment, on s’attendait à ce que nos lanternes soient éclairées mais il n’en fut rien.  » L’équipe de Boussada a dispose encore de cette semaine pour venir déposer les licences des joueurs  » ceci pour souligner le caractère irréversible de cette décision qui ne manquera certainement pas de faire boule de neige. Déjà que le championnat national est à prendre avec des pincettes, on nous rajoute ces situations rocambolesques qui le plongera dans l’incertitude la plus totale. Un championnat qui a besoin d’être revu de fond en comble pour le bien du football national mais les responsables, ceux-là même qui sont censés le mettre sur rails, refusent d’admettre qu’ils sont, au contraire, de l’enfoncer dans la gadoue.

Le nocturne pendant le Ramadhan ? C’est aux clubs d’en décider

Interrogé à propos des matches prévus pendant la période de carême, le président de la LNF a répondu que les clubs désireux de jouer en nocturne n’avaient qu’à en formuler la demande. Comme quoi, cette question ne semble pas poser problème à la condition, bien évidement que les stades disposent de l’éclairage adéquat. L’Entente de Sétif, le CR Belouizdad, le Mouloudia d’Oran et bien d’autres équipe ont, d’après Ali Malek, émis ce désir. Quand aux horaires des rencontres, et pour éviter que les stades soient dégarnis, en raison de la chaleur, Ali Malek a déclaré que tous les matches ne devant pas se dérouler en soirées auront lieu à 16 h.

En définitive, c’est à une rencontre des plus amorphes que nous avons eu droit hier à la Maison de la presse en compagnie du président de la LNF. Il était venu, en principe, expliquer à la presse les tenants et aboutissants de cette affaire qui ne manquera pas de faire des émules, mais de tout cela il ne semblait pas s’en inquiéter. Son discours affiché était celui d’un homme qui donnait l’impression de servir le football. Et son absence de gêne, inévitable en pareil cas, signifie inéluctablement qu’il est loin, très loin, d’avoir les moyens de décider de quoi que ce soit. Le football algérien continue de faire les frais de la décision politique. Ce pourquoi, ces fonctionnaires qui font croire qu’ils le gèrent, sont en fait là uniquement pour apposer des signatures au bas de documents écrits par d’autres. Et tant que cette situation perdurere, il ne faut pas attendre du nouveau dans cette discipline rongée par le bricolage et l’incompétence.

Y. Z.

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