Les Locales en toile de fond

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Selon un confrère qui cite des sources gouvernementales le  » rififi  » serait entre le MSP et le FLN, dans la mesure où les deux partis comptent respectivement deux ministres chargés directement du dossier à savoir : El Hachemi Djaaboub, le ministre du Commerce, et Aïssa Barkat, ministre de l’Agriculture.

Le  » rififi  » entre les deux hommes tient en apparence au fait que l’un impute à l’autre la responsabilité de la situation de crise que traverse le marché des produits de consommation de première nécessité. Le ministre MSP se félicitant d’avoir rectifié les défaillances de son collègue du FLN, en décidant d’importer les produits sous tension et d’avoir baisser la TVA sur ces produits, Barkat, lui aurait rétorqué que si c’était à lui de veiller à la disponibilité des produits sur le marché il n’en demeure pas moins à ses yeux, que son contrôle et sa régulation incombent au ministre du Commerce qui en plus de l’avoir chargé, aurait importé des produits de qualité douteuse.

En fait, il est plus clair que de l’eau de roche que ce début d’empoignade entre deux ministres de partis politiques pourtant solidairement responsables gouvernementaux des affaires de l’Etat situe l’enjeu des prochaines élections locales.

Le FLN à travers le choix du bouc émissaire Djaaboub, tenterait de lui faire porter le chapeau quant à la situation du marché des produits de consommation et, à travers lui, porter le discrédit sur son concurrent aux Locales, le MSP, en l’occurrence. Ceci, d’autant plus que ces difficultés d’ordre social n’arrangent en rien le parti de Belkhadem en butte à une crise interne autour de l’élection de ses structures organiques.

Le MSP, pour sa part, use de la même stratégie de défense contre le FLN dont il accuse le ministre de l’Agriculture d’être seul à l’origine du problème. En fait, le parti de Soltani se sentirait d’autant plus à l’aise contre son

 » allié  » de l’Alliance que celui-ci pourrait éprouver toutes les peines du monde à gérer et à assumer une rentrée sociale dont la plupart des dossiers (Education, rentrée universitaire, reprise du travail en général) sont aux mains de ses ministres.

Nos partis de l’Alliance n’en finissent décidément pas d’ignorer les leçons que leur assène l’électorat qui, lui, sait et à juste titre les rendre responsable en commun de la gestion de leurs préoccupations.

Ainsi, dès avant le scrutin des dernières législatives et lors de la campagne, les pics entre FLN, MSP et RND, n’ont pas cessé, ce qui pour autant ne leur a pas épargné le camouflet populaire du 17 mai.

L’on voudrait provoquer encore une fois le même scénario en prenant l’électorat pour des demeurés que l’on ne s’y prendrait pas autrement…

H.O.

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