La modernisation tous azimuts de la société nationale des transports ferroviaires, a été, ces derniers mois, au cœur des préoccupations des pouvoirs publics. Ainsi, la SNTF, dans le souci de se mettre au diapason de ses homologues étrangers, a inscrit, dans son agenda, un programme, des plus ambitieux. En effet, l’électrification des chemins de fer algériens, est revenue récemment sur le devant de la scène économique nationale, avec notamment l’attribution de deux contrats à des multinationales. D’un montant avoisinant 1,8 milliard d’euros, ces derniers sont confiés au groupement sino-turc, constitué, lui aussi, de deux entreprises, à savoir CCECC et Ozgun. L’information a été donnée dernièrement par l’Agence nationale d’études et de suivi de la réalisation des infrastructures ferroviaires (Anesrif). La puissante société ferroviaire, compte, en tout cas, rénover la ligne reliant la ville de Thénia (banlieue est d’Alger) et la wilaya de Bordj-Bou-Arréredj, et ce, en procédant, primo, à l’électrification de la voie, et deuxio, à l’installation d’une double voie. Sur une distance de pas moins de 170 kilomètres, soit 175 km, le projet en question, sera achevé dans 48 mois. L’Anesrif a également annoncé que les deux entreprises turques Yapi Merkezi et Infrarail, ont décroché le sésame de la SNTF, pour la réalisation de la nouvelle ligne ferroviaire ayant trait au tronçon reliant les deux villes algéroises de Birtouta et de Sidi Abdellah. La distance entre les deux localités est de 23 km, et le montant est de l’ordre de 200 millions d’euros, pour une durée ne dépassant pas les 28 mois.
La Kabylie n’est pas en reste, puisque des contrats touchant plusieurs localités, sont en cours de réalisation. En effet, l’entreprise turque Ozgun, s’est vue livrée l’achèvement de 1,6 km de tunnels desservant la ville de Tizi Ouzou et Oued Aïssi. Celui-ci sera fin prêt le premier semestre 2008. » La petite Kabylie « , a, elle aussi, sa part dudit programme. La ville de Beni Mensour, où se trouve la gare dite de » sécurité « , en d’autres termes, une station ouverte H, 24, sera rattachée avec le chef-lieu de la wilaya de Bejaia, de fort belle manière. Et pour cause, l’électrification de ce tronçon est inscrite à l’ordre de jour des dirigeants de la SNTF.
» L’électrification de cette voie se fera dans un proche avenir » nous dit-on. Concernant par ailleurs les projets servant les grandes villes du pays, on retrouvera celui reliant Oran et la capitale. Il est utile d’indiquer que la modernisation de ce secteur, qualifié de névralgique, est confié aux multinationales. En sus du groupement sino-turc, la Société générale des chemins de fer de Chine (CRCC), ainsi que le géant allemand Siemens et le français Alstom sont effectivement parties prenante. Sur un autre registre, Abdelhamid Lalaimia, directeur général de la SNTF, avait annoncé, le mois de juillet passé, sur les ondes de la Radio nationale, que son entreprise aurait reçu 11 locomotives sur les 30 commandées à General Motors. En tout et pour tout, une vingtaine de locomotives électriques, ajoutant à cela, des rames automotrices régionales, d’une capacité de 400 voyageurs pour les grandes lignes seront réceptionnées dans le cadre de la nouvelle politique, prônée en grande pompe par la SNTF. Ce programme, a nécessité, selon la même source, 1 300 milliard. 17 milliards de dinars ont été déjà consommés, durant le premier semestre du mois en cours.
Salah Benreguia